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Elections de 2024 I Le commissaire Bankole Adeoye rencontre la classe politique nationale

Elections de 2024 I Le commissaire Bankole Adeoye rencontre la classe politique nationale

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Ces rencontres ont permis aux leaders politiques, à tour de rôle, de faire état de leurs préoccupations vis-à-vis de la situation politique qui prévaut dans le pays, et son impact à l’approche des élections présidentielles de 2024. Ensemble, ils demandent « des élections libres, démocratiques et transparentes ».

 

L’ambassadeur Bankole Adeoye, commissaire aux affaires politiques, paix et sécurité auprès de l’Union africaine, a rencontré des délégués des différents partis politiques de la place, les 19 et 20 juillet au Golden Tulip. (Lire tableau ci-dessous). Le secrétaire général du Front commun des forces vives, Hassane Ahmed El-Barwane, a reconnu avoir rencontré, à plusieurs reprises, cet expert. Et que, cette fois, il lui a fait part des problèmes politiques auxquels le pays fait face.


L’ancien ministre fera aussi savoir que son parti exclut sa participation aux élections « si toutes les conditions devant garantir des élections démocratiques, claires, transparentes et inclusives ne seront réunies ». Hassane El-Barwane a déploré le fait que, « toutes les structures de gestion électorales soient hermétiques ». Et de poursuivre : « Ils nous ont tous mis dehors. On n’a même pas la possibilité d’être candidat.

Les structures en charge de la gestion des élections ne sont ni légales, ni objectives, et encore moins démocratiques. Tous les membres qui siègent au sein du cadre légal de concertation, ceux de la commission électorale nationale indépendante et les juges de la cour constitutionnelle sont tous nommés par Azali. Comment avoir confiance en tout cela ; qui peut croire que les élections se dérouleront dans une totale légalité ? », s’est-il demandé.Même son de cloche pour le Comred, si on en croit aux propos de son porte-parole, Kamardine Abdou.

« Tous pour des votes transparentes »

Ce dernier assure que la seule revendication est « d’organiser des élections libres, en impliquant l’Union africaine de bout en bout, c’est-à-dire, de la phase préparatoire jusqu’aux résultats ». Dans son compte-rendu, Kamardine Abdou, a prôné «la dissolution de tout instrument électoral établi, et mis en place par ce régime », indiquant que, « ce n’est seulement par-là, que l’on pourra organiser des élections dont chacun pourra participer. Sinon, on comprend que les élections sont d’ores et déjà scellées comme ce qui s’est passé lors du dialogue national, où vous avez vu, qu’avant même son déroulement, un coordinateur a été nommé, des thématiques spécifiques sur lesquelles débattre ont été établies ».


Le G10 a, pour sa part, formulé trois revendications devant améliorer les conditions liées aux prochaines élections. L’ancien président de l’île autonome de Ngazidja, Mohamed Abdouloihab a proposé la création d’une structure qui ne soit pas la Ceni et qui aura l’adhésion de tous les acteurs politiques « pour superviser les votes, les contrôler et assurer la crédibilité ».

 

L’autre proposition : la sécurisation des élections, suggérant la mise en place d’un mécanisme de supervision comme en lors des élections de 2006. Il faudra, selon toujours lui, que «les militaires restent dans leurs casernes et que l’affaire des suffrages électorales, soit seulement une affaire des citoyens ». Il a enfin indiqué avoir remarqué «un débordement au niveau des opérations de recensement à cause notamment du manque de corrections ». L’ancien chef de l’exécutif de l’île de Ngazidja veut «des opérations de recensement transparentes avec des listes électorales incontestables».

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