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Embouteillages à Moroni I Des .«études» mais pas toujours de solutions

Embouteillages à Moroni I Des .«études» mais pas toujours de solutions

Société | -

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Routes saturées, réseau vétuste, hausse du parc automobile… À Moroni, les bouchons deviennent un calvaire quotidien. Alors que la ville accueillera les Jeux des Îles en 2027, des solutions tardent à émerger.

 

À Moroni, la circulation routière vire au casse-tête quotidien pour les habitants. Aux heures de pointe, plusieurs intersections stratégiques se retrouvent complètement engorgées, provoquant retards et frustration chez les travailleurs, les élèves et l’ensemble des usagers de la route. Une situation que beaucoup imputent à un réseau routier inadapté et à une gestion insuffisante des infrastructures.


Les causes de ces embouteillages chroniques sont multiples : un parc automobile en constante augmentation, des routes anciennes qui peinent à supporter la pression, et des comportements parfois imprudents de certains conducteurs.«les routes construites depuis 2002, sont peu nombreuses. On se contente de réparer les voies existantes lorsqu’elles se dégradent », observe Charbon, membre de la brigade routière et figure connue des questions de circulation à Moroni. Selon lui, les chiffres parlent d’eux-mêmes : «Rien qu’en janvier 2025, 1 000 véhicules supplémentaires ont été importés sur le territoire. Si cela continue à ce rythme, ce seront 3 000 nouveaux véhicules en trois mois, s’ajoutant à un parc déjà saturé».

Une dynamique inquiétante qui met en lumière l’urgence d’investir dans de nouvelles infrastructures. Au-delà du quotidien des habitants, ces défis logistiques posent également la question de la préparation de la capitale à des événements d’envergure. Le pays accueillera en 2027 les Jeux des Îles de l’océan Indien, une première dans l’histoire de notre Nation. Une perspective qui suscite des interrogations sur la capacité de Moroni à gérer un afflux supplémentaire de visiteurs et de véhicules.

Projet de développement urbain

Charbon se veut réaliste : « Si nous ne construisons pas de nouvelles routes et ne revoyons pas l’organisation de la circulation, la ville risque de devenir totalement paralysée. Chaque jour qui passe aggrave la situation». Si quelques projets existaient, pour l’heure, les autorités restent discrètes sur les mesures envisagées pour désengorger le réseau routier, laissant les habitants face à leurs embouteillages quotidiens et à des perspectives de circulation qui s’annoncent encore plus complexes dans les années à venir.


A ce sujet, le secrétaire général du ministère de l’aménagement a indiqué que des experts nationaux et étrangers étaient engagés et le projet de désengorgement de la capitale est en phase d’étude. Djazila Saendou a précisé que le projet englobe l’aménagement du territoire dans son ensemble et après les études, les experts seront en mesure de voir quel endroit faudrait-il désengorger et quel endroit ne pas toucher. « Nous avons un projet de développement urbain qui regorge tout un ensemble de choses d’une manière générale. Nous sommes dans une phase préparatoire et les autorités compétentes ont d’ailleurs procédé au lancement. Maintenant, les experts nationaux et internationaux se préparent techniquement par rapport à ce qu’ils ont vu pour pouvoir se lancer dans les travaux», a-t-il fait savoir.
Selon lui, les problèmes de voirie dans la capitale, Moroni, et des chefs-lieux de Ndzuani et de Mwali restent à l’étude, car de nombreuses routes sont encore à sens unique. Il affirme que le ministère de l’Aménagement est prêt à soutenir les mairies en leur fournissant des orientations conformes au code de la route.

Mairat Ibrahim (stagiaire)

 

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