Une réunion s’est tenue le samedi 15 mars dernier au muftorat afin de discuter des règles cérémoniales encadrant la récitation et les concours du Saint Coran. Cet échange a réuni l’Association de mémorisation du Saint Coran, Mohamed Ahmed Mamadi, le directeur de cabinet du mufti de la République Said Abdallah Said Ahmed, ainsi que le chef du pôle chargé de la religion au sein du secrétariat général du gouvernement, Dr Said Bourhane Abdallah, le secrétaire général adjoint du ministère des Affaires islamiques, Issihaka Djibaba et le directeur général des Affaires islamiques, Sagaf Charif Said Ali.
Dans le cadre de l’application de la fatwa N°25-22/Dar Ifta/CF, les autorités religieuses rappellent les règles régissant l’organisation des cérémonies de récitation et de mémorisation du Saint Coran sur l’ensemble du territoire national.
Désormais, toute activité coranique devra strictement respecter les directives énoncées par cette fatwa. À cet effet, l’organisation de toute cérémonie de récitation ou de mémorisation du Coran devra obtenir l’aval de la Direction générale des affaires islamiques, après consultation du ministre en charge des affaires islamiques.
Pour garantir la qualité des concours coraniques, un jury composé d’experts en sciences coraniques sera désigné afin d’évaluer les candidats selon les normes internationales de correction. Par ailleurs, la sélection des représentants du pays aux compétitions internationales sera assurée par le ministère, en collaboration avec la Direction générale des affaires islamiques.L’une des principales mesures mises en place concerne la méthode d’évaluation des candidats. Le tirage au sort et l’attribution de questions aléatoires deviennent la seule méthode requise afin d’encourager une récitation et une mémorisation approfondies du Saint Coran.
Une coordination nationale des associations et centres coraniques sera également instaurée sous la supervision de la Direction générale des affaires islamiques. Cette structure aura pour mission d’organiser et de planifier les cérémonies coraniques dans le respect des règles établies. Toute organisation d’une cérémonie coranique ne respectant pas les directives de la fatwa sera passible de sanctions conformément aux lois et règlements en vigueur.
La réflexion, l’analyse et l’interprétation du Saint-Coran
Le directeur de cabinet du mufti, Saïd Abdallah Said Ahmed, explique : «Le Saint Coran porte un sens profond qui doit être compris à travers la parole, la réflexion, l’analyse et l’interprétation. C’est en lisant le Livre Sacré que l’on adore Dieu. Les ulémas se sont accordés sur le fait que la récitation du Coran ne doit pas être assimilée à une simple mélodie, qu’elle ne doit en aucun cas altérer les versets ni être perçue comme un divertissement. »L’uléma a insisté également sur l’importance de mobiliser la population à cet effet. « Nous prions pour que l’ensemble de la population, notamment les jeunes et les responsables, se consacre davantage au Coran : le mémoriser, le lire, le méditer, le traduire et encourager les enfants à l’apprendre. La transmission de ces règles passe par les madrasas et les markazes. Se recentrer sur le Coran et s’en rapprocher apporte la paix dans nos cœurs et nos sociétés », a-t-il affirmé.