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Encombrement du port de Mutsamudu par des épaves I L’autorité portuaire veut éviter un scénario El-djaanfari bis

Encombrement du port de Mutsamudu par des épaves I L’autorité portuaire veut éviter un scénario El-djaanfari bis

Société | -   Sardou Moussa

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Les responsables ont demandé avec insistance aux propriétaires de ces bateaux de les évacuer du port, sans réponse de leur part. Elle a donc saisi la justice, laquelle leur ordonné la même chose, « mais seul Sima B s’y est conformé ». Puis arrivent les intempéries, et Iles Des Comores se cogne, le 19 janvier, contre un pont et a faillit sombrer.

 

Les dirigeants du Port international Ahmed Abdallah Abderemane (Piaaa) sont encore hantés par les événements du 19 au 24 janvier dernier, relatifs aux intempéries. Le souvenir des deux bateaux comoriens, Iles des Comores et El-djaanfari, du Somiafara malgache, et du porte-conteneur le Caledonia, accidentés au port cette semaine-là, est encore vif dans leur mémoire. D’où leur détermination à se débarrasser cette semaine du dernier bateau non opérationnel qui encombre encore le quai, le Merza One. “Cela fait 8 à 9 mois que 4 bateaux, Sima B, Merza One, El-djaanfari et Iles des Comores ne naviguent plus mais continuent d’occuper le [petit] quai du port.

 

Nos armateurs n’ont souvent pas des connaissances dans le domaine maritime, mais même le peu qu’ils savent en matière de droit maritime, ils ne veulent pas l’appliquer. C’est un port commercial, un bateau doit venir travailler et repartir pour laisser place à d’autres”, fait savoir le commandant du port, Aboubacar Houmadi. L’autorité portuaire a, selon toujours ce dernier, demandé avec insistance aux propriétaires de ces bateaux de les évacuer du port, sans réponse de leur part.

Le port vit au ralenti

Elle a donc saisi la justice, laquelle leur ordonné la même chose, “mais seul Sima B s’y est conformé”. Puis arrivent les intempéries, et Iles Des Comores se cogne, le 19 janvier, contre un pont et a faillit sombrer. Il sera déplacé vers la baie de Fumbani, aux frais de la Société comorienne des ports -Scp-. El-Djaanfari n’aura pas plus de chance : il sombrera au port-même. “Il reste donc le Merza One, que les propriétaires refusent de déplacer vers Fumbani. Nous avons de nouveau engagé un huissier pour encadrer l’opération, nous attendons juste le retour du remorqueur pour le dégager du port”, nous informe le commandant.


Il faut noter que l’épave d’El-Djaanfari, qui a coulé le 24 janvier dernier, gît toujours au fond de la baie portuaire (une partie émerge), et empêche depuis les petits bateaux d’accoster au petit quai. Plusieurs tentatives des propriétaires pour l’enlever ont échoué, et la Scp a finalement décidé de recourir aux services d’une entreprise spécialisée tanzanienne, qui pourrait s’y mettre dans quelques jours. En attendant, le port vit au ralenti, et le commandant du port est surtout persuadé que “si nous laissons encore le Merza One sombrer sur place, nous n’aurons plus de port après”.

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