Depuis deux mois, le gaz domestique reste introuvable dans l’île de Djumbe Fatima. «Nous n’avons supprimer aucune bouteille en stock, les autorités sont prévenues mais préfèrent garder le silence», confie un cadre de la Société comorienne des hydrocarbures (Sch).

Selon cette source, «le bateau qui devait nous ravitailler est arrivé jusqu’à nos frontières en mai, mais il n’a pas pu accoster en raison du mauvais temps», affirme-t-il. Depuis, aucune solution n’a été trouvée par les responsables de la Sch, lesquels auraient aussi interpelé leur ministère de tutelle avec des courriers qui sont «restés sans suite».

Une résidente de l’île Hanya Ibrahim, parle ainsi de sa situation personnelle : «Depuis 2 mois, je n’arrive pas à me procurer une bouteille de gaz. Apparemment, on en trouve à Ngazidja et une autre marque à Ndzuani. Nous sommes les oubliés.

J’achetais du pétrole, mais même avec ça, un jour il y en a, un jour il n’y en a pas. Bientôt, je passerai au bois de chauffe, plus le temps passe, plus on recule. C’est pénible», confie-t-elle, sur un ton de mécontentement. Elle n’est pas la seule : des membres de la diaspora s’approvisionnent dès leur arrivée à Moroni avant de partir chez eux. Mais jusqu’à quand ?

Le haut responsable de la Sch, qui a préféré garder l’anonymat, explique que les Comores ont raté leur date de livraison en raison du mauvais temps. Et comme le pays commande peu contrairement aux pays de la région, il faut attendre que Madagascar et La Réunion passent commande pour que nous puissions être ravitaillés.

Cela prend du temps, et il n’y aurait encore aucune date en vue. «Il faudra s’armer de patience», ajoute-t-il, estimant cependant que «nos responsables devraient expliquer la situation à la population qui attend des réponses et se préparer à cette grande crise à venir».