Un atelier national sur la régulation de l'énergie aux Comores est ouvert hier, lundi 23 mai dans un hôtel de la place. Les travaux vont prendre fin ce mardi. L'objectif principal de cette session technique est la sensibilisation du public ciblé sur le rôle et l'importance de l'établissement de cadres réglementaires et institutionnels de l'énergie.
La loi de 2017 recommande la mise en place d’une autorité de régulation
Il est question de soutenir les objectifs à long terme des gouvernements visant à fournir des services énergétiques abordables et fiables à ses citoyens. Un atelier qui se tient à Moroni au nom de la secrétaire générale du Comesa, Chileshe Kapwepwe. Le patron de l'association régionale des régulateurs de l'énergie pour l'Afrique orientale et australe, Mohamedain E. Seif Elnasr, explique que l'absence de cadres réglementaires autonomes alimente les risques et complique les projets d'infrastructures électriques dans certains États membres du Comesa. "C'est à cet égard que l'un des objectifs du projet Esrem est d'apporter un appui technique à la mise en place d'institutions autonomes de régulation de l'énergie dans ces pays.
Rendre efficace et transparent la gouvernance sectorielle
Une convention de délégation de sept millions d'euros a été signée en mai 2017 pour le financement des cinq Communautés économiques régionales pour mettre en œuvre un programme", détaille-t-il. Mohamedain E. Seif Elnasr profite, en outre, de l’ouverture de la session pour évoquer l'un des résultats du séminaire de Nairobi organisé en juin 2019. "L’un d’eux préconise la nécessité d'engagements au niveau des pays sous la forme d'ateliers techniques à convoquer pour les acteurs nationaux de l'énergie afin d'aider à accélérer la mise en place, l'opérationnalisation et la capacitation des institutions nationales de réglementation dans ces pays", annonce-t-il. A son tour, la secrétaire générale du ministère de l’Energie, Najda Saïd Abdallah, indique que l’énergie devra jouer un rôle majeur, dans le cadre du plan Comores émergents, "un rôle d’impulsion de la transformation économique du pays" en permettant aux différents acteurs économiques de disposer de ressources énergétiques de qualité et à un coût abordable."
Le gouvernement a prévu de porter un accent particulier sur l’amélioration de la gouvernance sectorielle visant à terme la refonte des équilibres économiques globaux du sous-secteur pour garantir sa viabilité financière à court terme et industrielle à moyen terme", fait-elle savoir. Najda Saïd Abdallah annonce, par ailleurs, que l’un des outils pour la concrétisation de cette vision gouvernementale en termes de gouvernance du secteur de l’énergie est la mise en place d’une autorité de régulation sectorielle. "Vous comprenez sans doute pourquoi les participants comoriens à l’atelier tenu à Nairobi ont soutenu l’idée de l’organisation de cet atelier, ici à Moroni", insiste-t-elle.