La centrale au fuel lourd est attendue d’ici la fin de l’année. L’annonce a été faite, il y a quelques jours, par le ministre de l’Energie, Houmed Msaidie au cours d’une visite surprise sur le site sis à Vwadju. La future centrale est considérée comme une solution transitoire face à la crise énergétique qui sévit dans le pays. La pose de la première pierre a eu lieu en juillet 2015. Il a fallu attendre deux ans, soit en février 2017, pour que les travaux de construction soient concrètement lancés à Vwadju, à travers les travaux de génie civil, par les techniciens de la société indienne Overseas infrastructure alliance.
La durée des travaux était fixée à dix-huit mois, ce qui laisse penser que le projet devait déjà être à terme. Interrogé sur l’évolution des travaux au sein de la centrale, le ministre en charge de l’Energie, Houmed Msaidie, a, sans détour, fait savoir que le projet du fuel lourd trainait pour des problèmes administratifs et qu’une réunion a eu lieu la semaine passée pour que la reprise des travaux soit effective. « Le chantier devrait reprendre rapidement pour tenter d’être dans les délais fixés. C’est-à-dire livrer l’usine à la fin de l’année. Il y a eu effectivement quelques retards, mais le matériel est déjà dans notre pays. Dès qu’on aura réglé ce problème administratif, les travaux reprendront », a espéré le ministre.Testés à l’usine en janvier 2018 et pesant chacun près de 80 tonnes, les cinq groupes de la centrale thermique à fuel lourd sont placés sur le site de Vwadju depuis août 2018. Sur ces cinq groupes, il y en a quatre de quatre mégawatts et un autre groupe de deux mégawatts, soit dix-huit mégawatts. Des groupes qui pourront tourner 24h/24 à l’aide de fuel lourd ou du gasoil. Toute sorte de fuel pourra être compatible aux cinq groupes, comme l’avait indiqué le coordinateur national du projet, Hassani Andili, quelques jours après l’arrivée des groupes, mais de différente teneur de souffre (lire encadré ci-dessous).
A rappeler que ce projet est financé à hauteur de 41 millions de dollars, soit 15 milliards de francs comoriens, accordé, sous forme de prêt, par Exim Bank Inde. Il s’agit d’un prêt avec un taux d’intérêt de 1% et d’une durée de remboursement de vingt-trois ans, assortie d’un moratoire de onze ans. La convention de financement a été signée le 22 février 2013 en Inde, entre le gouvernement indien et les autorités comoriennes représentée à l’époque par le vice-président en charge des Finances, Mohamed Ali Soilihi. Aujourd’hui, les intérêts accumulés s’élèveraient à environs 45.000 dollars, soit la modique somme d’un peu plus de 22 millions de francs.