L’Agence internationale de l’énergie (Aie), l’une des institutions les plus influentes au monde, vient de publier son rapport phare «net zéro d’ici 2050». Un premier du genre de l’agence qui dévoile une feuille de route complète décrivant comment les pays peuvent réaliser une transition énergétique vers une trajectoire de 1,5 degré Celsius.
Atteindre 390 gigawatts
Il stipule clairement que les pays peuvent faire face à l’urgence climatique par des actions audacieuses et ambitieuses dès maintenant conformément aux engagements contenus dans l’Accord de Paris.La voie prévoit des ajouts annuels de l’énergie solaire photovoltaïque pour atteindre 630 gigawatts d’ici 2030, et ceux de l’énergie éolienne pour atteindre 390 gigawatts. «C’est quatre fois le niveau record établi en 2020.
Pour le solaire photovoltaïque, cela équivaut à installer le plus grand parc solaire actuel du monde à peu près tous les jours. Un effort mondial majeur pour accroître l’efficacité énergétique est également un élément essentiel de ces efforts, ce qui se traduit par un taux global d’amélioration de l’efficacité énergétique de 4% par an en moyenne jusqu’en 2030», peut-on lire dans ledit rapport.
Le directeur de l’Aie, Fatih Birol, explique que cette feuille de route indique que les actions prioritaires, qui sont nécessaires pour garantir la possibilité d’émissions nettes nulles d’ici 2050, ne sont pas perdues. «La voie de l’Aie vers cet avenir meilleur entraîne une poussée historique des investissements dans les énergies propres qui créent des millions de nouveaux emplois et stimulent la croissance économique mondiale.
Faire avancer le monde sur cette voie exige des actions politiques fortes et crédibles de la part des gouvernements, étayées par une coopération internationale beaucoup plus grande», estime-t-il. Le même rapport précise ainsi qu’il n’y aura pas de ventes de voitures particulières neuves à moteur à combustion interne d’ici 2035. Cependant, le secteur mondial de l’électricité pourrait déjà atteindre des émissions nettes nulles d’ici 2040.
Au niveau des Comores, l’installation de parcs solaires est en cours de lancement. Après celle mise en place au sud de Ngazidja il y a quelques mois, la société «Innovent Comores Sa» pourrait installer une centrale solaire photovoltaïque pour alimenter le nord de l’île. Un site est déjà identifié pour que les panneaux solaires puissent capter un maximum du rayonnement solaire aux alentours du dépotoir des ordures de l’ancien hôtel Galawa.
Selon l’un des responsables d’Innovent, il s’agit d’une centrale de trois mégawatts avec un stockage via des batteries Tesla dans la mesure où c’est une énergie intermittente. Un autre projet de construction d’une centrale solaire, annoncé par des responsables du secteur de l’énergie, pourrait être lancé pour alimenter la région Washili-Dimani.