Bien que son accord final soit annoncé par l’ancien vice-président, Moustadroine Abdou, il y a presque quatre ans, plus précisément à la sortie du conseil des ministres du 7 novembre 2018, le projet de construction d’une centrale solaire dans la région de Washili peine à être lancé. Cette annonce a été renforcée en août 2021 par un diplomate des Emirats arabes unis aux Comores lors d’une remise des infrastructures de réseaux électriques.
Le dossier de cette centrale de six mégas traine pourtant. Une source du département de l’énergie parle d’une mésentente sur la nature de la centrale. “Le hic, c’est qu’il est question de se mettre d’accord sur une centrale solaire avec stockage ou avec injection directe. Jusqu’à maintenant, aucune option définitive n’a été choisie. Il a été également question de former un comité de réflexion pour trouver une issue. Ce projet sera toutefois bénéfique car il s’agit d’une centrale clé en main”, indique notre source anonyme.
Six mégas et neuf mégas
D’autres centrales solaires sont à construire, par le projet d’accès à l’énergie solaire aux Comores (Csea). Trois parcs solaires qui seront financés à hauteur de 40 millions de dollars dont les 20 millions sous forme de don et le reste sous forme de prêt. Le directeur des énergies renouvelables, Loukmane Moussa, rassure que “le projet avance dans le bon sens” et que les neuf mégas seront répartis entre Ngazidja, Ndzuani et Mwali.
“Nous sommes en train de recruter le coordinateur de l’unité centrale de gestion et celui de l’agence d’exécution du projet. Les cinq mégas seront installés entre Ntsaweni et Domoni, les trois mégas à Ndzuani et un méga tout près de la centrale de Fomboni”, précise-t-il. Loukmane Moussa fait savoir que lesdites centrales auront, dans l’ensemble, une capacité de stockage de 19 mégas.
Lors de la signature de la convention de financement en juin 2022, le ministre des Finances, Mzé Abdou Mohamed Chanfiou, a précisé que l’idée est de relever les défis énergétiques dans le pays et accompagner la volonté du chef de l’Etat Azali Assoumani de faire en sorte que les énergies propres couvrent les 30% du mix énergétique à l’horizon 2030.