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Enquête sur l’agression du gendarme Ali Radjabou / Dix-huit personnes dont trois politiciens en garde à vue

Enquête sur l’agression du gendarme Ali Radjabou / Dix-huit personnes dont trois politiciens en garde à vue

Société | -   Mariata Moussa

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Quatre jours après l’agression du sergent Ali Radjabou de la gendarmerie nationale, le procureur de la République de Moroni, Mohamed Abdou, a tenu une conférence de presse, hier matin, pour faire le point sur l’évolution de l’enquête.

 

Le procureur de la République  a informé que cette enquête préliminaire, diligentée depuis le lundi 30 juillet suite à l’agression du jeune gendarme, a abouti à l’arrestation de dix-huit personnes dont trois politiciens, à savoir le secrétaire général du parti Juwa, Ahmed Hassane El-Barwane et son porte-parole, mais également l’ancien directeur du cabinet de la présidence et chargé de la Défense, M’madi Ali.

Pour le procureur de la République, d’autres personnes sont également recherchées par la police dans le cadre de cette enquête, à savoir le député de la circonscription d’Itsandra-Sud, Tocha Djohar Abdallah, Youssouf Boina, connu sous le surnom de Idi Boina, ainsi qu’Alfonse Mlanao.

Pour le procureur de la République, ces personnes sont en fuites car elles se reprochent de quelque chose. «Nous avons un régime de présomption d’innocence, leur cavale nous laisse croire qu’elles sont liées à cette agression», a déclaré le chef du parquet de Moroni. Mohamed Abdou soutient aussi qu’en dehors de ces trois personnes, «d’autres commanditaires et exécutants de cette agression sont également recherchés par la gendarmerie, sachant que cette affaire concerne plusieurs personnes».

Par rapport à cet acte d’agression, le chef du parquet de la République de Moroni précise qu’en dehors du sectionnement de sa main, le gendarme, père de deux enfants, a reçu neuf coups de couteaux, sept au niveau de la tête et deux au niveau des membres inférieurs. Le gouvernement a pris les dispositions nécessaires pour que le blessé soit évacué à l’île Maurice pour être soigner.

A en croire toujours le procureur de la République, cette agression commise sur Ali Radjabou n’est autre «qu’un projet d’assassinat organisé par des partis politique pour stopper le référendum». Toutes les personnes impliquées, de près ou de loin, dans cette agression seront, selon Mohamed Abdou, poursuivies devant la justice et les sanctions seront à la hauteur de leurs actes.

Le procureur de la République a déclaré que les préparatifs de «cet acte indigne» perpétré contre ce gendarme « ont été étudiés » la veille du scrutin au Quartier général du parti Juwa.


«Nous avons des indices qui montrent que c’est auprès de ce Quartier général que tout a été planifié. C’est pour cela que les responsables de ce parti sont gardés à vue pour les besoins de l’enquête»


 

Dans cette volonté de rechercher et poursuivre en justice ces personnes supposées être impliquées dans cette acte d’agression, le parquetier a indiqué que «toutes les frontières du pays sont minutieusement contrôlées afin d’éviter la fuite de ces personnes vers les autres îles».

«Je salue la collaboration du préfet du Sud, qui a émis un arrêté préfectoral pour interdire les navettes des Kwasa-kwasa entre Ngazidja, Ndzuani et Mwali», a souligné le procureur de la République ajoutant que ses collègues procureurs de Ndzuani et Mwali sont également en alerte et «si ces fugitifs tentent de se cacher là-bas, ils seront arrêtés et transférés à Moroni».

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