Une enquête réalisée dans la période allant du 29 août au 29 septembre 2023 par un cabinet privé, Spdev, à la demande du ministère de l’Agriculture, montre que Mwali a le plus grand rendement en culture vivrière, notamment en production de bananes. En effet, sur une production estimée à 4 723 tonnes annuelles, l’île produit à elle seule 1 758 tonnes, soit un taux de rendement de 51,36 tonnes par hectare.
Elle est suivie par Ngazidja avec 2 170 tonnes, soit un taux de rendement de 22,6 t/ha, puis par Ndzuani avec ses 795 tonnes, équivalant à 13,4 t/ha. En comparant ces résultats à ceux de 2021, l’île s’inscrit dans une dynamique positive. En deux ans, la hausse du rendement de la production de bananes est de l’ordre de 50 t/ha, contre 20,9 t/ha et 12,9 t/ha à Ngazidja et Ndzuani.
«Cette constatation d’un rendement moyen nettement plus élevé pour la banane à Mwali est conforme aux attentes, compte tenu des caractéristiques édapho-climatiques (disponibilité en eau, fertilité, terre neuve, etc.) de l’île et de l’utilisation importante des variétés améliorées de banane», précise l’enquête.
Une production moyenne annuelle de 3 124 tonnes
Quant à la culture du manioc et de la patate douce, dont la production moyenne annuelle tourne autour de 3 124 tonnes au niveau national, l’île de Ndzuani occupe le premier rang avec 12,3 t/ha, suivie de Mwali (11,27 t/ha) et de Ngazidja (10,8 t/ha), contre respectivement 11,5 t/ha, 10 t/ha et 8,95 t/ha observés en 2021. Pour la patate douce, en termes de rendement, l’île enregistre 7,05 t/ha contre 6,6 t/ha à Ngazidja et 5,8 t/ha à Mwali. En 2021, la patate douce avait un rendement de 6,82 t/ha à Ndzuani, suivi de 5,2 t/ha à Mwali et 4,7 t/ha à Ngazidja.
Alors que le taro, qui arrive en troisième position en termes de culture vivrière, présente un rendement moyen quasi-identique entre Mwali, Ndzuani et Ngazidja, allant respectivement de 8,7 t/ha, 8,2 t/ha à 7,5 t/ha, contre les rendements respectifs de 8,2 t/ha, 6,9 t/ha et 6,6 t/ha enregistrés en 2021.Tout comme la production de manioc et de patate douce, Ndzuani s’impose également dans la culture maraîchère, selon toujours les résultats de l’enquête.
Pour cette culture, un échantillon portant sur 18 cultures maraîchères telles que la pomme de terre, la tomate, l’oignon, la carotte, le concombre, le piment, le chou, la laitue, le poivron et l’aubergine, fait ressortir une prédominance du chou en termes de production au niveau national, avec un rendement compris entre 14 t/ha et 62 t/ha. Viennent ensuite la pomme de terre pour un rendement allant jusqu’à 14 t/ha et la tomate (6 t/ha – 17 t/ha).
L’enquête révèle par ailleurs la chute de la production de tomate, qui en 2021 faisait travailler plus de 336 personnes pour une production de 660 tonnes. Aujourd’hui, elle est reléguée loin derrière la banane, le manioc ou la patate douce.
Les résultats des études font également ressortir que 38% des exploitants agricoles sont des femmes, une proportion dépassant 58% au niveau de Mwali, contre 41% à Ndzuani et 27,3% à Ngazidja, en dehors du fait que les exploitants agricoles sont relativement plus âgés au niveau national, avec seulement 2,5% âgés de moins de 30 ans.