Un stage de formation au profit d’officiers de police judiciaire (Opj) a été ouvert hier jeudi 21 novembre à l’Ecole nationale des forces armées et de la gendarmerie (Enfag) à Vwadju en présence de nombreuses autorités civiles et militaires dont le ministre de la Justice, Saïd Omar Houmadi, son collègue de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine, le chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, le chef d’Etat-major de l’And, le général de brigade Youssouf Idjihad ou encore le procureur de la République, Abdou Ismael.
Des compétences au service de tous les justiciables
Le commandant de la gendarmerie nationale a donné le ton de l’évènement en dévoilant les termes de la formation est sa portée dans l’amélioration de la chaîne judiciaire. Le Colonel Tachfine Ahmed a insisté sur l’ambition affichée par les autorités de promouvoir une justice de qualité grâce à des enquêtes de qualité menées par des officiers de qualité. «La police judiciaire est un gage de respect des lois, des règlements et surtout d’un procès juste et équitable», a-t-il souligné.
L’officier, qui a loué les efforts du chef d’état-major, reconnait que la gendarmerie se doit de mieux outiller ses agents, les accompagner à monter en efficacité pour le bien du secteur public de la justice mais aussi pour faire respecter les droits de tous les justiciables. «Le stage d’Opj est une formation angulaire non seulement dans la carrière d’un gendarme mais surtout dans l’amélioration de l’exercice de la police judiciaire », dit-il, ajoutant que le but recherche est de « renforcer les capacités professionnelles des gendarmes mais également de raffermir davantage les relations avec les magistrats des Cours et tribunaux du pays ».
Initiée grâce à l’appui de partenaires dont le Royaume du Maroc, représenté à la cérémonie par son chargé d’affaires à Moroni, Idriss Allaoui, la formation, qui s’étale sur plusieurs semaines, vise à étoffer les bénéficiaires des compétences renforcées en matière d’enquêtes.Les techniques de recherches, les moyens de rassemblement des preuves, l’analyse des aveux, la compréhension de la nature des délits et crimes, la procédure de défèrement des inculpés et la rédaction des rapports d’enquêtes vont rythmer les cours qui seront assurés simultanément par un instructeur marocain, des officiers et des magistrats comoriens.
De son côté, le directeur de cabinet du chef de l’Etat, chargé de la Défense, s’est félicité de l’organisation de ce stage « qui contribue à élever le niveau de connaissances de nos officiers ». Youssoufa Mohamed Ali a loué les différents partenariats initiés avec le Maroc, la France et bien d’autres pays qui concourent au renforcement des capacités des forces de sécurité du pays. «C’est une formation importante dans la mesure où elle permettra d’améliorer substantiellement les compétences professionnelles de nos officiers avec l’idée de promouvoir des enquêtes équitables pour garantir une justice équitable », a-t-il conclu.
