Des enquêteurs issus du corps des gendarmes et de la police se réunissent depuis hier à la salle de conférence de la gendarmerie pour une session de formation aux enquêtes sur les scènes de crime. Prévues pour cinq jours, du 31 octobre au 4 novembre, cette formation est organisée à travers le projet Compass d’Interpol dans le but de renforcer les capacités des enquêteurs comoriens en la matière.
L’importance de la sécurité dans le monde et la région
Durant ces cinq jours, les participants vont acquérir les connaissances sur les pratiques internationales en matière de gestion et de préservation des scènes de crime et aussi en matière d’enquêtes sur les infractions maritimes dans la région d’Afrique orientale, australe et océan indien (Aoa-oi). «Je suis certain que les échanges qui vont suivre permettront d’améliorer les pratiques sur les traitements des enquêtes qui pourront aider à mieux lutter contre la criminalité maritime», a soutenu le commandant de la gendarmerie dans son mot de bienvenue.
Lors de la cérémonie d’ouverture à cette session de formation, le directeur général de la police et de la sûreté nationale, Abdelkader Mohamed, a axé son intervention sur l’importance de la sécurité dans le monde et la région. De son avis, les échanges d’informations en matière de sécurité et de sûreté dans le monde actuel doit se faire à temps réel. «La mondialisation offre de nombreuses possibilités de progrès et de développement, cependant, un monde plus connecté va de paire avec un risque accru de voir les infractions franchir les frontières. La nature même de ces infractions fait qu’aucun pays ne peut en venir à bout tout seul. Nous devrons collaborer étroitement», a-t-il souligné.
Sur ce point lié à la commission d’infraction transfrontalière, le patron de la sûreté nationale a rappelé que «ces dernière années, notre région, Aoa-oi, a connu une augmentation des activités criminelles dans le secteur maritime. Les pays continuent d’être le théâtre d’affaires de piraterie, de vols, de trafic de toutes sortes (stupéfiants, armes, espèces menacées et êtres humains, de pêche illégale, d’attaques terroristes et de crimes organisées».Pour démontrer le côté alarmant de la situation, Abdelkader Mohamed a soutenu qu’outre «leurs conséquences en matière de sécurité, ces activités nuisent à la situation socio-économique et politique de nos pays».
De son coté, le ministre de la Justice intervenant au nom de son collègue de l’Intérieur a, à son tour, ajouté que le gouvernement accorde une importance capitale à la sécurité. «Nous, le gouvernement avons tenu à être présent à cette cérémonie d’ouverture car aimons la paix et nous-y croyons».En dressant une brève situation géographique des Comores, le ministre de la Justice a rappelé que «l’archipel se situe à 200 km de Mozambique et de Maputo, la capitale au Nord où il y a la bataille des Shebab contre l’armée royale mozambicaine. Voyez-vous comment nous sommes très exposés. Nous devrons prendre toutes les précautions pour que cela ne se reproduise pas ici».