Le directeur de l’Union des Meck, Ahamada Saïd Bahassani, a été convoqué hier mercredi par le doyen des juges d’instruction, Elamine Saïd Mohamed. Le patron du réseau Meck est accusé « d’abus de biens sociaux, de concussion, d’enrichissement illicite, de prise d’avantage illégale, de détournement et de blanchiment ». Suite à l’audience, une perquisition a été menée à l’Union des Meck, et le directeur général ainsi que le directeur administratif ont été placés sous contrôle judiciaire.

«1,126 milliard de francs comoriens »

Cinq membres de l’Union des Meck se sont, en effet, constitués partie civile et ont porté plainte contre Ahamada Saïd Bahassani. Ce dernier a été entendu dans le cadre de l’affaire de l’achat de l’ancien hôtel Les Arcades. D’autres membres de l’Union des Meck, dont le directeur administratif et financier, ont également été entendus par le juge.
Les plaignants estiment que les procédures d’achat de l’ancien hôtel Les Arcades, qui abrite désormais le nouveau siège de l’Union des Meck, n’ont pas respecté les règles en vigueur. Selon eux, le prix de l’acquisition ne devait pas dépasser «600 millions de francs comoriens », alors qu’elle a été achetée pour «2 250 000 euros, soit près de 1,126 milliard de francs comoriens », d’après les informations fournies par des sources anonymes.

Ils accusent le directeur de l’Union des Meck d’avoir réalisé cette opération de plus d’un milliard de francs comoriens«sans expertise, sans autorisation du conseil d’administration et sans l’assemblée générale». Selon eux, cela constitue une «violation des statuts». En plus de l’achat des bâtiments, les travaux de rénovation posent également problème, avec un budget qui avoisinerait «les 100 millions de francs comoriens».Jusqu’ici, l’on s’interroge de la position des élus de l’Union des Meck dans cette affaire et de leur silence. Une affaire à suivre.