Le Colonel Hassane Said Harouna a retrouvé sa dernière demeure hier au terme de longues et dignes obsèques organisées à Salimani ya Itsandra, sa ville natale, en présence d’une foule immense venue rendre hommage à ce militaire de carrière qui a consacré une bonne partie de sa vie à servir l’Etat. L’ancien grand maître des Ordres nationaux est décédé à l’âge de 68 ans.
Des anciens et nouveaux ministres, des élus, des cadres de l’administration publique, des maires, des préfets et des notables ont assisté aux obsèques. «C’est une perte immense. Nous venons de perdre un grand serviteur de l’Etat», a souligné l’ambassadeur Mohamed Khalim qui a eu à travailler avec le Colonel sous le régime du feu président Mohamed Taki Abdoulkarim (mars 1996-novembre 1998).

Après les honneurs militaires marqués par la traditionnelle sonnerie aux morts, l’un des orateurs de la ville de Salimani ya Itsandra, Ahmed Marzouk, est revenu sur la vie et la personnalité du Colonel Hassane Said Harouna. «Il était un homme de paix. Il y a quelques jours, il a pris une initiative personnelle de réconcilier deux familles en conflit à Ntsudjini, c’est dire combien il était attaché à l’harmonie des familles», a-t-il mentionné.

Un homme de paix

L’orateur a aussi parlé de l’attachement du défunt au développement de sa ville et de sa région natale et surtout son exceptionnel courage à mettre la main à la pâte dans les différents travaux communautaires malgré le poids de l’âge. «Il a pris part à des travaux des jeunes ici même à Salimani ya Itsandra le dimanche. Il était un homme courageux. Il savait côtoyer tous les âges et avait le génie de parler et de discuter avec tout le monde même des enfants et des petits enfants», a souligné le notable Ahmed Marzouk.

Une veuve et trois enfants

L’ancien officier supérieur a eu droit à tous les honneurs militaires en présence de presque tous les officiers de l’armée nationale de développement (And). Le public a assisté ensuite à la remise officielle du drapeau national à l’un des fils du défunt par le ministre de l’Economie, Houmed M’saidié, représentant le chef de l’Etat, en signe de reconnaissance à l’œuvre et aux actions du Colonel en présence de son successeur à la chancellerie des Ordres nationaux, Salim Abdourazak. «La nations doit être reconnaissante à tous ses serviteurs. Et le Colonel Hassane Said Harouna en fait partie. Nous lui sommes reconnaissants», a souligné Houmed M’saidié qui connait bien le militaire qui pour avoir travaillé comme lui sous le régime révolutionnaire du feu président Ali Soilihi Mtsachiwa (août 1975-mai 1978). Le cercueil sera porté par des militaires jusqu’au cimetière familial. Le Colonel sera ensuite inhumé, laissant derrière lui une veuve et trois enfants