L’ancien ministre et homme d’Etat, Omar Tamou, a été enterré hier dimanche 2 mars, à Foumbouni aux termes d’obsèques officielles organisées en présence du ministre premier, Dr Aboubacar Said Anli, qui représentait le chef de l’Etat, Azali Assoumani. Un hommage lui a été rendu devant une foule importante amassée au centre du chef-lieu de Mbadjini. La cérémonie était émouvante. La ville de Fumbuni a été prise d’assaut, dès 14 heures, par des centaines de citoyens, venus des quatre coins des Comores, se sont rassemblés « pour rendre un dernier hommage à celui qui a servi la nation avec dévouement tout au long de sa carrière».
La dévotion et la foi profonde du défunt
Le cercueil drapé du drapeau national est porté par des hommes en uniforme, suivie de la sonnerie aux morts. Le ministre premier, accompagné de plusieurs personnalités politiques et administratives, a pris part à cet événement afin de rendre hommage à l'homme d'État. Aboubacar Said Anli a remis au nom du président de la République, une médaille et un certificat, honorant Omar Tamou, et remis à son fils Abdoulanziz Omar Tamou. L’ancien ministre de l’Intérieur a été élevé, à titre posthume, au rang de Chevalier de l’Ordre du Croissant Vert, l’une des plus hautes distinctions nationales.
Le ministre premier a ensuite salué «le leadership et l’esprit d’engagement» de l'ancien ministre, soulignant «son rôle crucial dans l’accession à l’indépendance des Comores » en 1975. «Je salue, au nom du président de la République, l'esprit de leadership que possédait Omar Tamou et sa détermination pour l'obtention de l'indépendance des Comores », a-t-il déclaré. L’hommage a également pris une tournure particulière aux accents spirituels avec des paroles émouvantes de Youssouf M’madi, notable de la région. Ce dernier a partagé des souvenirs personnels et des anecdotes touchants sur son attachement à la religion et l’accomplissement régulier des cinq prières quotidiennes. «Jamais notre frère n'a négligé une prière quelconque.
Il se levait même la nuit pour accomplir les prières du witr pendant le mois de ramadan», a-t-il affirmé, soulignant la dévotion et la foi profonde du défunt. Il a ensuite prié «pour que Dieu accorde à Omar Tamou une place au paradis».La journée a été marquée par une grande émotion et une profonde reconnaissance envers un homme qui a marqué l’histoire politique et sociale des Comores. (Lire notre édition N°5128 du jeudi27 février). « Ses contributions à la nation et sa foi indéfectible ont été saluées par tous ceux qui l’ont connu et travaillé à ses côtés », ont souligné des anciens compagnons du défunt. La cérémonie a permis de « rendre hommage à un grand serviteur de l’État, un homme de principes et de foi, qui restera dans les mémoires de nombreux Comoriens», selon les témoignages de nombreuses personnes rencontrées à Fumbuni.
Said Toihir
