À l’occasion de la Journée mondiale de l’entreprenariat féminin, célébrée chaque 19 novembre dans le monde, l’antenne comorienne d’Entreprendre au féminin océan indien Comores (EfoiCom) a organisé, samedi 22 novembre dernier, une rencontre à l’Union des chambres de commerce à Moroni. Une cinquantaine de femmes entrepreneures, d’intervenantes spécialisées, ainsi que des partenaires institutionnels engagés dans l’autonomisation économique des femmes ont répondu présent pour renforcer la visibilité de l’entreprenariat féminin dans le pays.
Cette année, l’événement était placé sous le thème de l’autonomie des mères seules et des enfants vulnérables, une problématique encore largement sous-estimée aux Comores. L’objectif : valoriser les initiatives nationales qui soutiennent les femmes dans leur insertion économique et leur participation au développement socioéconomique du pays. Lors de l’ouverture, Anita, coach de vie spécialisée dans l’accompagnement des femmes en difficulté, a rappelé le parcours semé d’obstacles qu’elle a dû surmonter avant de pouvoir aider d’autres femmes. Son témoignage a servi d’introduction à une réflexion plus large sur les dispositifs d’aide existants, notamment les mécanismes d’appui financier et les partenariats institutionnels susceptibles de soutenir les mères seules.
«Nous voulions mettre en lumière les moyens d’accompagnement dont disposent les femmes, afin de mieux orienter celles qui vivent des situations vulnérables», a expliqué Kamlati Mohamed Sambi, entrepreneure en agroalimentaire et membre active de l’EfoiCom. Créée en 2008 avec seulement quelques membres, l’organisation compte aujourd’hui une cinquantaine d’adhérentes. La commémoration de cette journée, organisée pour la première fois aux Comores, marque une étape importante dans l’engagement d’EfoiCom pour renforcer les dispositifs dédiés aux mères seules.
Kamlati Mohamed Sambi a également rappelé que le choix du thème s’inspire d’un réseau auquel elle appartient, Femmes bâtisseuses de l’Afrique de demain, actif dans la promotion de l’entreprenariat féminin sur le continent. «En tant que mère seule moi-même, je comprends profondément ce que vivent ces femmes. Nous allons assurer un suivi pour les accompagner et les inspirer à devenir entrepreneures », a-t-elle confié. L’entrepreneure ambitionne par ailleurs de créer une association de solidarité entre femmes, destinée à renforcer l’entraide et à mobiliser davantage de mères seules, qu’elle estime de plus en plus délaissées par les pères de leurs enfants. «Je souhaite les aider à se relever et à s’en sortir dans leur vie», a-t-elle ajouté.
