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Entrepreneuriat féminin I Fin des premiers travaux du programme Sarumaya

Entrepreneuriat féminin I Fin des premiers travaux du programme Sarumaya

Société | -   Nakib Issa

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En attendant la clôture officielle prévue pour la mi-juillet ou le mois d’août, les premiers objectifs atteints ont été le renforcement des capacités des femmes dans l’entrepreneuriat, le mentorat individuel et collectif, ainsi que la mise en valeur de l’innovation.

 

Le mardi 20 mai dernier a marqué la fin de la formation du programme Sarumaya, organisée à l’hôtel Retaj. Il s’agit d’un programme d’entrepreneuriat féminin financé par l’entreprise Yas Comores, piloté par l’Agence nationale pour la promotion des investissements (Anpi), l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia), ainsi que le réseau Kom’Link.

Des projets à fort impact social

Ce programme s’inscrit dans le cadre de la Responsabilité sociétale des entreprises (Rse) et vise à soutenir l’autonomisation des femmes entrepreneures à travers des formations pratiques et divers procédés. «C’est un programme qui regroupe 30 femmes bénéficiaires au sein d’une formation comportant 12 modules, dont la clôture s’est tenue aujourd’hui. Le module de mobilisation communautaire a été mis à l’honneur lors de cette dernière session. En effet, ces travaux ont été répartis entre les différentes parties prenantes : l’Anpi assure la coordination du projet, l’Uccia est chargée des formations et de l’accompagnement individuel, et Kom’Link s’occupe de la recherche de mentors à l’extérieur pour accompagner les 30 femmes», a fait savoir Amerdine Mohamed Soilihi, chef de projet en responsabilité sociétale des entreprises.


Il a précisé que différents critères ont été pris en compte pour sélectionner ces 30 femmes. «Nous avions plusieurs critères, car toute personne ayant déjà bénéficié d’un projet n’est pas forcément éligible. Nous recherchions des projets ayant un impact positif sur la société, dans des domaines comme l’environnement, l’éducation, la santé, l’agriculture, et nous avons privilégié les personnes n’ayant jamais bénéficié de financement ou de formations similaires auparavant», a-t-il expliqué.
Amerdine Mohamed Soilihi a également exprimé ses attentes à l’égard des bénéficiaires. «J’aimerais qu’elles mettent en pratique ce qu’elles ont appris durant ces formations, notamment en gestion d’entreprise et en stratégies de lancement de projets, en mobilisant leurs communautés. L’essentiel est qu’elles puissent, à leur tour, faire usage de ces acquis et ne restent pas les bras croisés», a-t-il précisé.


De son côté, l’une des bénéficiaires, diplômée en droit des affaires, Moina Halima Daroueche, a exprimé sa joie d’avoir été sélectionnée, ainsi que ses ambitions pour l’avenir. «J’ai connu ce programme grâce à un groupe WhatsApp de jeunes entrepreneurs. J’ai été retenue grâce à ma structure de confection textile spécialisée dans les robes de mariage. J’essaie de mettre en valeur le tissu comorien, mais aussi de développer la confection de hijabs, qui, malheureusement, sont trop souvent importés», a-t-elle confié. Elle s’est félicitee également de l’apport du programme. «C’est un soutien qui va nous permettre de mieux gérer nos entreprises, d’apprendre à attirer des clients, et d’acquérir des outils qui, auparavant, n’étaient pas forcément accessibles», a conclu Moina Halima Daroueche.

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