Le ministère de l’Environnement a donné hier, mercredi 2 août, le coup d’envoi du projet de «résilience aux changements climatiques par la restauration des bassins versants» en présence de la gestionnaire dudit projet auprès de l’Onu.
Financé à hauteur de cinq millions de dollars par le Fonds de l’environnement mondial (Fem) avec un co-financement national attendu à hauteur de 16 millions de dollars pour une durée d’exécution de quatre ans, il se déroulera sur un site par île regroupant plusieurs villages dont cinq prendront part au projet.
Ce projet vise à endiguer la rapide dégradation des bassins versants et fluviaux au niveau des trois îles accentuée par les changements climatiques, et qui menace les communautés dont les moyens de subsistance dépendent de la santé des bassins.
Selon la consultante principale du projet, Joana Talafré, une des composantes du projet se concentre sur la restauration et la démonstration des méthodes d’adaptation basées sur les écosystèmes.
«On parle ici principalement de la réhabilitation des bassins versants dégradés en particulier du reboisement, de la conservation des espèces et de la lutte contre l’érosion». Il s’est passé presque deux ans entre l’approbation et la mise en place.
Trois gros sites
Le directeur général de l’environnement, Elamine Youssouf Mbechezi, a, en outre, indiqué que ce projet est une suite logique des différentes préoccupations manifestées par le gouvernement et les partenaires au développement face aux changements climatiques.
«Je tiens, au nom du ministère de l’environnement, remercier tous les consultants nationaux et internationaux qui ont contribué à l’élaboration, à la validation et à la signature du projet entre le programme des Nations unies pour l’environnement et le ministère comorien en charge de l’environnement», devait-il lancer.
Par ailleurs, le coordinateur national du projet, Ahmed Gamao, a déclaré qu’il allait y avoir un bassin par île, trois grands sites aux emplacements choisis dans la phase de préparation du projet. Au niveau de l’île de Ngazidja, les villages de Mdjwaezi, Nvuuni, Pvanadjuu, Bahani et le bassin de Serehini seraient retenus dans un premier temps.
A Ndzuani, il devrait couvrir les villages qui se situent dans le bassin du Nyumakele. A Mwali, il s’agit de la région de Wala. «Ce sont des régions qui pratiquent l’agriculture, la pêche, le tourisme, l’artisanat et le négoce. Un plan d’encadrement des ressources humaines est mis en place pour mieux accompagner le projet», a-t-il conclu.