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Environnement I Dernière édition du magazine Gecko : Un hymne à la protection des mangroves

Environnement I Dernière édition du magazine Gecko : Un hymne à la protection des mangroves

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Le magazine Gecko met en avant , dans cette édition, l’importance des mangroves de l’océan Indien, un écosystème vital menacé, essentiel pour la biodiversité, le climat, et les communautés locales.

 

Après la première édition en 2023, vient de paraître le numéro 2 du magazine Gecko qui met en avant la biodiversité de l’Océan indien. Ayant obtenu le financement de l’Agence française de développement (Afd), cette deuxième édition offre tout un dossier sur les mangroves notamment dans leurs particularités de se développer entre terre et mer sur les littoraux intertropicaux et dans des conditions contraignantes. Dans l’édito signé par le directeur de la publication et président de l’association des Naturalistes de Mayotte, Michel Charpentier, l’on apprend que «de nombreuses espèces animales (poissons, mollusques, reptiles et autres espèces marines ou terrestre) profitent en effet, de manière permanente ou périodique de la mangrove pour s’y nourrir, s’y reproduire, ou se protéger des prédateurs carnassiers».

Dans Gecko, il est question de savoir comment «protéger les mangroves qui nous protègent», tenant compte de son rôle essentiel, surtout du fait que «dans le sud de l’océan Indien, elles ne représentent pas plus de 1% des mangroves mondiales, atteignant à peine 220 000 hectares, dont 98% à Madagascar». Après un Zoom sur François Sarano (océanographe et plongeur ayant vu les transformations du monde marin), Gecko propose un portfolio d’espèces végétale et animale rares de l’océan Indien avant de les présenter en chiffres.


Le dossier spécial intitulé «Préservons les mangroves» présente les caractéristiques des mangroves des îles du sud de l’océan Indien, à savoir des Comores, la Réunion, Maurice et Madagascar, leurs spécificités, les défis auxquels ces mangroves sont confrontées tout en mettant l’accent sur leurs valorisations.


«La litière constituée des débris végétaux augmentée des nutriments qui peuvent être apportées par les eaux douces des bassins versants fait de ce milieu une nourricerie recherchée. Sur la côte sud-ouest de Madagascar, la mangrove fournit encore la presque totalité de l’alimentation et des revenus de 98% de riverains. La mangrove a une capacité de filtration naturelle pour les eaux polluées ou les sédiments provenant des bassins versants», explique toujours le directeur de la publication.


Michel Charpentier estime ainsi, qu’étant un des écosystèmes les plus performants en matière de stockage de Carbonne, les mangroves contribuent à limiter le réchauffement climatique, leur destruction aurait l’effet inverse. C’est dans ce sens, qu’il a lancé un appel à tous les acteurs soucieux de la protection de la nature et de l’avenir de la planète de se mobiliser pour ne pas laisser détruire la «forêt dans la mer», qui pourra, selon lui, constituer au moment venu un rempart naturel contre les déchainements de la mer.

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