Les habitants de Hantsindzi au nord de Ngazidja vivent la peur au ventre après la destruction de la digue de la localité. Les travaux de reconstruction totale demandent des moyens financiers à la hauteur de l’ouvrage de 300 mètres. Les cadres de Hantsindzi ont pris les choses en main en mettant en place un comité de pilotage chargé d’étudier les voies et moyens pour mobiliser l’expertise nécessaire et les fonds conséquents. Un comité d’experts y a travaillé mais encore faut-il trouver des moyens pour le complément de l’expertise. «Nous sommes aujourd’hui bloqués», a fait savoir le secrétaire général du comité de pilotage, Dimanche M’madi, soulignant que le devis définitif n’a même pas été établi.

«La localité a mobilisé des moyens financiers mais ils sont toujours insuffisants pour faire face aux études et à des gros travaux de reconstruction d’une digue», a-t-il souligné, revenant sur l’inquiétude des habitants. «Tout le monde ici a peur. Avec les dérèglements climatiques, des vagues peuvent facilement nous emporter, c’est pourquoi nous sommes à la recherche de financements», a ajouté Dimanche M’madi  La digue de Hantsindzi a été construite en 1977 à l’initiative du feu ingénieur Mohamed Taki Abdoulkarim pour sécuriser le littoral et épargner les habitants des assauts de la mer. Quarante-cinq ans après, les fondations viennent de lâcher, exposant les habitants dans une insécurité totale.n