Le Réseau Climat Océan Indien aux Comores (RCOI-Comores) a lancé, hier jeudi 4 décembre à l’hôtel Le Retaj à Moroni, la conférence des jeunes sur le changement climatique. L’évènement, soutenu par le gouvernement comorien et appuyé par le système des Nations-Unies va durer quatre jours avec plusieurs panels de discussions destinés à faire le point sur les enjeux des changements climatiques, la vulnérabilité des petits Etats insulaires, l’impact sur l’environnement, l’écosystème et la vie socio-économique.
Le secrétaire général du gouvernement, Nour El Fatah Azali, le ministre de l’Environnement et du Tourisme Abubacar Ben Mahamoud, son collègue de l’Education nationale, Bacar Mvoulana, la commissaire générale au Plan, Najda Said Abdallah, le représentant de l’Unicef, Mustapha Ben Messaoud, et la cheffe de bureau de l’Unfpa, Edith Boni-Ouattara ont assisté à cette cérémonie de lancement couplée avec une autre conférence scientifique consacrée à cette 21eme édition.
Le coordinateur de RCOI-Comores, Ansuim Soule, a remercié et souhaité «la bienvenue à la cérémonie du lancement des activités COY21 étant la 10ème édition organisée aux Comores depuis 2015 mais la 21ème au niveau mondial». L’évènement est placé sous le thème «Plaidoyer pour les droits de l’enfant dans l’action climatique ». Ansuim Soulé fera ainsi savoir que « les crises environnementales affectent même la santé reproductive, celle des enfants et les femmes enceintes».Le représentant de l’Unicef Mustapha Ben Messaoud est allé dans le même sens avant de féliciter la forte mobilisation des autorités en faveur de la cause climatique.
Un combat permanent
«C’est un symbole fort d’être réunis dans ce même espace, gouvernement, chercheurs, jeunes, partenaires internationaux, pour reconnaître ensemble que l’avenir des Comores dépend de notre capacité collective à protéger les enfants face aux défis climatique» et que «les enfants comoriens comptent parmi les plus vulnérables aux risques climatiques, maladies hydriques, insécurité alimentaires qui perturbent leur scolarité, la santé mentale et leur sécurité ». De son côté, le directeur de cabinet, représentant le ministre de la Jeunesse, Anli Mohamed, a fait part du rôle de la jeunesse dans les politiques de lutte contre les changements climatiques. «Il n’y a pas des Comores résilientes sans une jeunesse protégée, instruite, employée et pleine d’opportunités », formule-t-il.
Le ministre de l’Environnement et du Tourisme, Abubacar Ben Mahamoud, a abondé dans le même sens en soulignant que cette conférence marque le début et non la fin d’un combat permanent. «Un point de départ marqué par la nomination de champions du climat pour l’Enfance, par des expositions, des témoignages et des engagements concrets» et « comprendre en profondeur les impacts du changement climatique sur les enfants afin d’y répondre de façon ciblée », dit-il. Touchant son apogée, l’évènement est clôturé par des témoignages directs et par des vidéos sur l’impact climatique aux Comores.
La lycéenne du Club d’adolescents du Groupe scolaire Avenir, Soalihy Anouar Nawal, a fait un exposé sur le résultat, sous forme de simulation, d’une Cop tenue dans la matinée de ce jeudi. Une simulation qui lui a permis avec ses camarades «de réduire les déchets à l’école, planter plus d’arbres, économiser l’eau et l’électricité, garder notre environnement propre et de partager ses bonnes actions avec nos familles » pour montrer que «même petit nous pouvons faire des grandes choses pour protéger notre planète».
