L’Association Dahari a lancé, le samedi 21 janvier dernier à Ngandzale, sa campagne annuelle de reboisement. L’initiative a été aussi soutenue par le gouvernorat de Ndzuani et la mairie de Ngandzale, l’une des communes où intervient régulièrement l’association. Elle est appuyée financièrement par l’ambassade d’Australie à Maurice.
L’objectif visé à travers ce reboisement des bassins versants de Ndzuani est d’ “augmenter les ressources en eau et renforcer la résilience des moyens de subsistance des agriculteurs contre l’impact du changement climatique”. Ainsi, l’organisation non gouvernementale prévoit la plantation de 65.000 arbres dans quatre communes, dans le but de restaurer 250 hectares de bassins versants. Il y a en effet urgence à planter des arbres à Ndzuani : selon l’Ong, s’appuyant sur certaines études, notamment de la Fao (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), l’île de Ndzuani connait l’un des taux de déforestation les plus élevés du monde, et a perdu 80 % de ses forêts entre 1995 et 2014. Ce qui a fait passer le nombre de rivières qui coulaient en permanence de 50 à 10 seulement en l’espace de 40 ans.

250 hectares de bassins versants

L’agriculture en est fortement impactée avec une baisse importante des rendements, due à la sécheresse et à l’érosion du sol. Dans un communiqué de presse, Dahari (qui a été créée en 2013 afin d’aider les agriculteurs et les pêcheurs à adopter des méthodes de travail protectrices de l’environnement), explique l’approche adoptée pour lutter contre ce désastre environnemental. “Des cartographies participatives” ont été réalisées afin de “cibler les actions de reboisement dans les bassins versants clés dans chaque village”. De même, “des ateliers de concertation sont organisés avec des groupements d’agriculteurs et agricultrices dans les zones ciblées pour sélectionner les espèces d’arbres à mettre en pépinière”. Ensuite, “sur la base des outils d’agroforesterie, la sélection participative est effectuée pour identifier les espèces d’arbres forestiers, fruitiers et à croissance rapide qui correspondent aux priorités des producteurs”.