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Environnement I L’Association Noé a clôturé ses microprojets à Mwali

Environnement I L’Association Noé a clôturé ses microprojets à Mwali

Société | -   Abdillahi Housni

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L’Association Noé et le Parc national de Mwali ont célébré la clôture de leurs microprojets 2025. Ceux-ci mettent en valeur les initiatives communautaires, les innovations écologiques et les efforts locaux de préservation environnementale.

 

Une cérémonie de clôture des microprojets accompagnés par l’association Noé, en partenariat avec le Parc national de Mwali (Pnm), pour l’année 2025, s’est tenue le dimanche 23 novembre sur le site universitaire de Djando à Wanani. Cet événement, financé par l’ambassade de France aux Comores, a été l’occasion de montrer les résultats obtenus, de valoriser les innovations locales et de célébrer l’énergie ainsi que la créativité de chacun.


Au total, 15 associations, réparties dans quatre localités (Hamavuna, Wanani, Miremani et Hamba) ont bénéficié de ces microprojets. Parmi ceux-ci figurent : trois projets de gestion des déchets, deux projets de recyclage des déchets en artisanat, sept programmes de reboisement, un projet de pépinière d’arbres fruitiers et de restauration des sols, ainsi qu’un projet de sensibilisation à l’environnement.


« Depuis 2023, l’Ong Noé, à travers le projet Redd+, finance chaque année des associations communautaires qui se mobilisent pour la protection de l’environnement. Notre objectif est de créer un espace où les populations elles-mêmes peuvent développer leurs propres idées, en accord avec leurs besoins, afin de réduire la déforestation et la dégradation des forêts de Mwali », a déclaré Louis Moughtar, chef du projet Redd+ aux Comores.


Parmi les réalisations, on peut citer l’association Mbéou Ndjema de Hamavouna, qui a produit plus de dix mille plants en pépinière, dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire tout en augmentant la couverture végétale de leur localité. Dans ce même village, situé à l’est de Mwali, l’association Adsech a consacré toute son énergie au reboisement des berges de la rivière, afin de préserver cette source de vie.


À Wanani, où se trouve la majorité des regroupements bénéficiaires du programme, l’association féminine Nouranya, forte de l’expertise acquise, s’est engagée dans la valorisation des déchets plastiques en artisanat. « Les sacs de ciment jetés sur les chantiers, nous les récupérons ; nous en extrayons les fils plastiques que nous transformons en paniers neufs et en divers objets artisanaux », a expliqué Hadidja Said Omar, en présentant quelques échantillons prêts à la vente.


Toujours à Wanani, l’association s’est consacrée, cette année, à l’aménagement de deux marigots : Mroni Wanani et Mroni Koungouni, des sources essentielles pour les activités d’élevage et d’agriculture de la zone. De son côté, l’Ong Malézi Mema ya Djando a ciblé la jeunesse (l’espoir de demain) pour mener ses actions de sensibilisation et d’éducation à l’environnement.


À Hamba, dans l’ouest de l’île, Nabhane Ahamada a mis en place un système de résilience et de restauration des sols en pente, qui permet de préserver la fertilité des terres et de garantir une agriculture de qualité. « Ces microprojets sont financés chaque année. Nous sommes désormais dans la phase des ateliers de créativité, afin de sélectionner les prochaines localités qui seront accompagnées en 2026. Nos critères prioritaires concernent les territoires soumis à de fortes pressions anthropiques », a conclu Louis Moughtar.

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