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Environnement I Un dépôt sauvage fait grand bruit à l’entrée de la plage d’Itsandra

Environnement I Un dépôt sauvage fait grand bruit à l’entrée de la plage d’Itsandra

Société | -

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Depuis près de trois semaines, des ordures sont entassées à l’entrée de la plage d’Itsandra-mdjini. Comme ce n’est pas un fait habituel, Al-watwan s’est rapproché de la ville pour en connaitre les raisons. Des moyens logistiques sont à l’origine du problème mais le site pourrait faire face à l’épineuse question du tri sélectif.

 

«Il s’agit d’une erreur. D’ailleurs, ça fait bien plusieurs années que personne n’a vu des ordures dans les ruelles d’Itsandra, n’en parlons pas vers la plage. Mais on espère qu’une solution sera trouvée dans les prochains jours par notre association, Twamaya, qui se charge de la propreté de la plage», explique le jeune Soilihi Bacar d’Itsandra-mdjini, rencontré aux abords de la plage. Erreur ou pas, mais, pour certains, jeter des ordures à l’entrée principale de la plage ne plait à personne surtout pas à ceux qui craignent les retombés de cet acte.

Pour le plombier Ami Ali, toujours rencontré sur place, les ordures se multiplient de plus en plus. En attendant la solution à cela, «nous, jeunesse d’Itsandra, avons décidé de surveiller les lieux parce que certains ne comprennent pas les risques évidents. Quand il pleut, une grande partie de ces ordures finissent leur course à la mer. Ce qui n’est pas normal par ce que ces déchets ne sont pas triés. Les biodégradables et les plastiques impactent négativement l’environnement et polluent la mer», dit-il. Des mesures sévères seront prises, à l’en croire, contre celui ou celle qu’«on surprendra y jeter des ordures».

«Des bacs à ordures»

L’association Twamaya, chargée de la propreté de la plage depuis près de vingt ans. Son président Moustoifa Ahmed ne partage pas cette mesure de punition. Il fait savoir que ce sont eux-mêmes (les membres de l’association, ndlr) qui ont demandé à ce que les ordures y soient déposées en attendant la réparation de leur camion à ordure. «On a autorisé le dépôt des déchets jusqu’à ce que le camion soit réparé parce que la plage est fermée à cause du coronavirus. Mais on espère les dégager dans les jours à venir. Notre camion est déjà réparé», a-t-il confirmé, saisissant l’occasion pour remercier les femmes de la ville qui n’ont pas fait trainer leurs déchets de partout dans les ruelles.


De ce fait, pour qu’ils n’aient pas à revivre un tel acte, Moustoifa Ahmed explique que «nous sommes en train de négocier avec d’autres camions pouvant assurer la collecte des ordures en cas d’une prochaine panne du nôtre».Dans ce contexte, tenant compte du fait que dans notre édition d’hier, mercredi, le directeur de l’Agence nationale de la gestion des déchets Oussoufa Mzé, se soit félicité du fait que son projet sur la réduction des déchets sauvages à 80%, suit bel et bien son cours, Al-watwan l’a contacté pour qu’il fasse part des solutions envisagées sur le cas d’Itsandra.

Il parle pour ce fait du «projet décor», financé par le gouvernement italien consistant à «installer des bacs à ordures partout où besoin sera» pour éliminer sur l’ensemble du territoire les dépôts sauvages. «On se mettra donc en contact avec les membres de l’association Twamaya quand on nous restituera ces matériels pour les installer à Itsandra. Tout comme on devra discuter actuellement avec eux pour voir le moyen d’y installer un conteneur où on peut jeter les ordures triées», conclut-il.

Adabi Soilihi Natidja

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