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Environnement I Un plan national de restauration des terres et des forêts en gestation 

Environnement I Un plan national de restauration des terres et des forêts en gestation 

Société | -   Ahmed Zaidou

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Le ministère de l’Agriculture, appuyé par la Fao (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et des organisations de la société civile, prépare un plan national de restauration des terres et forêts dégradées, dans l’ensemble du territoire national.

 

Une deuxième réunion technique s’est tenue à la Direction régionale de l’environnement et des forêts de Ndzuani, dans le but de fournir des éléments essentiels au consultant de la Fao (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) pour la préparation d’un document de référence sur la restauration des terres et des forêts aux Comores. Ce document définira les besoins et les priorités d’action pour restaurer les forêts et les paysages dégradés. Selon le consultant, le plan cadre devrait englober tous les écosystèmes dégradés, tels que les zones agro-forestières, les bassins versants, les bords de lacs et de rivières, ainsi que les zones côtières.


Ce projet, intitulé «Tcp 38» financé par la Fao à hauteur de 240 000 dollars, est initié par le gouvernement comorien via le ministère de l’Agriculture. Housni Mohamed, un technicien supérieur en foresterie, assure la coordination nationale du projet et souligne que l’objectif est d’avoir «un plan durable pour les générations futures». Il insiste sur l’importance d’une «approche collaborative impliquant les Ong, les agriculteurs et les responsables du projet, afin de permettre aux agriculteurs d’avoir des terres propices à l’agriculture». Ce projet vise à rassembler des informations sur l’état des sols et les causes des dégradations, en se concentrant sur les zones les plus vulnérables telles que la région de Nyumakelé et le col de Patsy, à Ndzuani.


La directrice régionale de l’environnement et des forêts, Zalhat Bacar, a expliqué que cette deuxième mission permet un partage d’expériences essentiel avec les acteurs impliqués dans la restauration des terres et des forêts. Elle a souligné également que «80 % des terres de Ndzuani sont dégradées en raison de la densité de la population, des besoins en construction et en exploitation agricole, ainsi que du changement climatique qui aggrave la situation». Elle insiste sur la nécessité de ce plan pour les 5 à 10 prochaines années.


Face à l’échec des précédentes campagnes de reboisement et de reforestation, les responsables adoptent une nouvelle approche basée sur la négociation avec les propriétaires fonciers. La directrice évoque l’importance de cette nouvelle approche qui implique des accords de co-gestion entre les propriétaires fonciers et les responsables du projet.

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