La réserve marine permanente de Vasi-Hamare a triplé sa superficie. Créée en 2021 à Ndzuani par l’association de pêche Malezi Mema, elle passe de 8 hectares à 30 hectares. L’extension a été officialisée le mardi 9 septembre dernier lors d’une cérémonie organisée à Vasi, en présence des responsables de l’organisation Dahari, des directeurs de l’environnement et de la pêche, de la garde-côtière et des autorités locales.Le projet avait été validé le 8 août dernier, au cours d’un atelier qui avait rassemblé pêcheurs, syndicats, autorités et partenaires. Depuis, d’autres villages comme Moya, Kowe et Maweni envisagent eux aussi de créer leurs réserves marines permanentes.
En 4 ans, les résultats sont visibles. Des espèces disparues, comme le labre à triple-queue ou le kafwadji sont de retour. Les pêcheurs notent un regain de biodiversité et des captures plus abondantes. C’est désormais la première réserve marine permanente aux Comores.Le président de Malezi Mema, Madhione Abasse, a affirmé que plusieurs espèces disparues sont revenues. « Avec l’agrandissement, nous espérons encore plus de résultats. Mais il faut soutenir les pêcheurs avec des moyens humains, matériels et financiers », a-t-il longuement insisté dans son discours adressé aux autorités.
Pour la directrice du programme marin de Dahari, Sitti Mohamed, cette extension est une étape décisive. «Le constat initial était alarmant. Aujourd’hui, les bénéfices sont là notamment le retour de nombreuses espèces et un impact positif sur les communautés. De nombreux échanges ont donné suite à la mise en place de cette réserve, qui doit profiter à futures générations. Dahari a soutenu ces initiatives de mise en place, depuis 2021. Les avantages sont là notamment le retour de nombreuses espèces. Les efforts communs commencent à payer. Cela donne du courage pour la continuité des actions de Malezi Mema. Et c’est pourquoi cet élargissement est soutenu par Dahari », a-t-elle fait savoir
De son côté, le premier adjoint au maire de Vasi, Alionlamaou Mahamoud, a rappelé que «la mer est une richesse commune à préserver» et qu’« il faut penser aux générations futures». «La mer est notre richesse commune. En quatre ans, nous avons vu les résultats», a-t-il déclaré.