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Environnement : la revue Gecko organise une table ronde pour repenser la biodiversité

Environnement : la revue Gecko organise une table ronde pour repenser la biodiversité

Société | -   Nakib Issa

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Experts et chercheurs se sont réunis à Moroni pour débattre des menaces pesant sur la biodiversité comorienne et proposer des actions concrètes en faveur de sa préservation et valorisation.

 

Dans le but d’accompagner les acteurs locaux et de proposer des solutions concrètes pour la préservation de la biodiversité, la revue de vulgarisation scientifique Gecko, en collaboration avec plusieurs experts de l’environnement, a animé une conférence le mercredi 30 avril à l’Alliance française de Moroni. Cette rencontre s’inscrivait dans une dynamique de réflexion et de communication autour des actions en cours et des perspectives pour la biodiversité des Comores et de la région océan indien. «L’océan indien est extrêmement riche en biodiversité, mais cette richesse est soumise à de fortes pressions qui la menacent. L’objectif de cette conférence, organisée par une revue spécialisée dans la vulgarisation scientifique, est de discuter des enjeux de la biodiversité aux Comores et de réfléchir à des stratégies de sensibilisation pour mieux la préserver», a expliqué Jeanne Henry, rédactrice de la revueGecko.La table ronde a également permis aux intervenants de présenter des actions concrètes menées pour protéger la biodiversité comorienne, d’évoquer les défis rencontrés dans leur mise en œuvre, et de réfléchir à des moyens plus efficaces de raconter cette biodiversité pour mieux impliquer la population.


De nombreux écosystèmes comoriens sont aujourd’hui menacés et nécessitent des mesures urgentes. «La biodiversité englobe une grande variété d’espèces, mais aussi leurs habitats : les récifs coralliens, les mangroves, les côtes rocheuses, les îlots pour le milieu marin ; les forêts pour le milieu terrestre. Tous ces écosystèmes sont de plus en plus menacés par certaines pratiques humaines », a alerté Said Ahamada, coordinateur pour la protection des côtes et des océans. Il a fait savoir que l’abattage d’arbres ne détruit pas seulement la végétation : «D’autres espèces en dépendent directement, comme les oiseaux, les insectes ou encore les roussettes de Livingstone. En mer, ce sont les récifs coralliens qui en souffrent. Notre pays est l’un des rares archipels à disposer d’une biodiversité aussi riche ; nous sommes même classés en deuxième position parmi les hotspots de biodiversité dans la région»
Rainati Ahamada, chargée de mission pour le développement local au parc de Mwali, a insisté sur la vulnérabilité des tortues marines. « La chasse aux tortues était autrefois largement répandue à Mwali. Aujourd’hui, certaines mesures ont été prises pour y mettre fin, mais la déforestation massive reste un danger majeur pour ces espèces », a-t-elle précisé.De son côté, Joshua Rambahiniarison, chercheur en biologie marine à Cardio East Africa, a exprimé son admiration pour la richesse du milieu marin comorien, en particulier les côtes d’Iconi. Il a toutefois insisté sur l’urgence d’agir concrètement pour permettre à ces espèces de survivre et de se développer.

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