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Environnement marin et terrestre I Dahari multiplie ses actions de gestion des ressources naturelles

Environnement marin et terrestre I Dahari multiplie ses actions de gestion des ressources naturelles

Société | -

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Le bilan de l’année 2021 a été positif dans son ensemble. Les recettes largement supérieures aux dépenses, l’agroforesterie comme l’agroécologie ainsi que la gestion des ressources naturelles terrestres et marines ont enregistré des résultats considérables.

 

L’Ong comorienne Dahari a clôturé ses activités de l’année 2021 avec un différentiel positif de plus de 70 millions de son budget annuel. Son bilan financier indique des recettes de l’ordre de 449.026.538 Kmf contre des dépenses arrêtées à la somme de 374.568.283 Kmf. Le rapport d’activités répertorie les partenaires et bailleurs qui ont apporté des financements à l’Ong, auxquels s’ajoutent des fonds propres générés par les recettes de semences de pommes de terre, de la vente de véhicules réformés, des activités annexes, des recettes des productions et des intérêts bancaires.


L’Union européenne, Blue Ventures (Darwin / Tusk / Oak), Iniative Développement (Afd / Fem), Cepf, Wwf, Ambassade du Royaume-Uni à Madagascar, Bat Conservation International, University of Oxford et Cirad, demeurent les principaux bailleurs de l’exercice 2021.L’essentiel des dépenses a été consacré au développement rural à hauteur de 29%, à la gestion des ressources marines, des ressources naturelles, à la communication et à la mobilisation.

Une reprise des activités post Covid-19

Mais aussi pour la promotion de la culture, Dahari mène des campagnes des semences de pommes de terre, fait le suivi évaluation des activités, s’occupe de l’écologie et, exceptionnellement, l’Ong a alloué un montant de son budget 2021 dans la lutte anti-Covid. Les autres dépenses ont été mobilisées pour assurer le fonctionnement général de la structure, l’entretien du personnel administratif et de direction, mais aussi la vie associative.Les réalisations de l’année, marquée par la reprise des activités post Covid-19, sont, entre autres, l’intervention des techniciens, des mobilisateurs et des relais communautaires dans 21 villages, dont 3 à Ngazidja, appuyant 3.208 bénéficiaires au total ; des formations ; le renforcement de l’accès aux semences vivrières en milieu rural. Ce sont, au total, 16.935 rejets de bananiers, 76.454 boutures de manioc et lianes de patate douce qui ont été distribués aux communautés.

L’année 2021 a également permis à l’Ong de renforcer l’évaluation des activités agricoles à travers des groupes focaux. Elle a interrogé, à cet effet, 361 bénéficiaires issus de 45 groupes dans 17 villages sur les deux îles de Ndzuani et Ngazidja. L’objectif a été de récolter leurs retours sur les investissements de Dahari en 2020 et en 2021.
Au cours de l’année 2021, Dahari a organisé un concours de la meilleure parcelle de démonstration afin d’encourager la pratique et l’adoption de certaines techniques agroécologiques maraîchères. La parcelle gagnante a été celle du village de Lingoni qui a fait un hectare de tomates avec des oignons rouges, des carottes, des petsais et du maïs. L’investissement a été de 6.000 Kmf pour des revenus à hauteur de 337.000 Kmf, ce qui a été jugée être une vraie réussite financière sans pesticides. On a noté aussi le succès des parcs à bœufs à Ngazidja chez les éleveurs de Serehini qui accueillent l’innovation. A la demande de la coopérative Udjaama, Dahari a mis en place15 parcs à bœufs dans le village en 2021.

Une réserve marine permanente

En gestion des ressources marines, il y a eu la mise en place d’une réserve marine permanente, initiée et gérée par les communautés, la première près de Vassy à Ndzuani. Cette réserve va permettre de préserver les populations de poissons et de coraux dans un espace de neuf hectares, interdit à toute forme d’activité extractive (pêche, collecte de coraux, etc.). Des ateliers ont été également organisés afin de sensibiliser les pêcheurs de la région.En parallèle, plusieurs fermetures temporaires de pêche à pied ont été mises en place et un nouveau règlement interdisant la capture de poulpes de moins de 500 g a été mis en vigueur à l’ouverture. Une nouvelle zone d’intervention pour la gestion des ressources marines a été aussi mise en place dans la région de Moya.


Quant à la gestion des ressources naturelles, elle est marquée par le développement d’outils efficaces pour les campagnes de reboisement. Un système numérisé de suivi des activités de reboisement a permis de sélectionner les espèces à planter, effectuer le suivi des pépinières, faciliter la distribution des arbres et faire le suivi des arbres dans les parcelles après la plantation. Il y a eu également le marcottage, une technique de multiplication végétative des arbres qui consiste à initier des racines sur une branche rattachée à l’arbre mère. Cette technique de production végétative présente beaucoup d’avantages.Pour la conservation de la biodiversité, 7 recommandations ont été formulées pour la conservation de la biodiversité terrestre de Ndzuani. Leur mise en œuvre permettra la sécurisation des ressources en eau et le renforcement de la résilience de la population face au changement climatique dans une vision historique de la conservation.

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