Le projet Bandari Bora soutenu par la Western Indian Océan Marine Science Association (Wiomsa) dans le cadre de son projet Coast and Cities a animé hier lundi à Moroni, un atelier de renforcement des capacités d’utilisation des outils géo spatiaux pour analyser le changement d’utilisation et occupation des terres dans la ville portuaire de Moroni. Trois chercheurs du projet Bandari Bora sont en visite au pays pour un projet de recherche-action transdisciplinaire qui évalue l’ampleur des changements induits par l’extension du port sur la ville dans trois villes : Moroni, Durban en Afrique du sud et Mombasa au Kenya.
L’atelier d’hier, qui est le dernier des trois déjà organisés dans les deux villes précèdemment citées, vise à proposer une table ronde sur les approches de planification mises en place par la municipalité et l’autorité portuaire en matière d’aménagement du territoire, de zonage et d’infrastructures de transport par rapport à la planification du logement, des espaces verts et d’autres infrastructures sociales.
“Nous sommes là pour l’étude de l’environnement portuaire. Nous avons l’ambition de sensibiliser la population sur l’extension du port car cette extension doit se faire par le biais du remblai de mer. Nous avons des ports qui se trouvent dans des villes. L’environnement portuaire et naturel de l’urbanisation des villes font défaut, raison pour laquelle nous réalisons ces études pour voir comment on peut aménager les ports de façon à avoir un environnement meilleur”, a fait savoir le directeur général de la société comorienne des ports (Scp).
Un système géo spatial
Mohamed Said Salim Dahalani n’a pas manqué de rappeler que nos ports, c’est notre économie, notre environnement. “Nous sommes appelés à le protéger et le préserver. C’est ça l’objectif de Bandari Bora”, a-t-il ajouté. Pour la coordinatrice du projet, il doit y avoir beaucoup de planification et beaucoup d’interaction entre les différentes parties prenantes pour pouvoir lutter contre les inondations qui ont tendance à détruire les infrastructures. “J’ai réalisé qu’il y a beaucoup de potentiels toutefois, les acteurs comme l’université et les autorités portuaires doivent travailler et collaborer ensemble pour générer beaucoup de données et réaliser beaucoup de formations pour qu’ils puissent ensemble montrer une implication non seulement ici aux Comores mais aussi dans la sous-région”, a avancé Obakeng Molelu.
L’experte en études a souligné n’avoir pas eu l’occasion de faire le tour des îles. “Nous avons pu faire des observations ici à Moroni au niveau des côtes et nous aurons d’ici deux mois, toute les informations nécessaires. Durant ces quatre jours, nous nous sommes servis d’un système géo spatial pour cadrer les zones pour savoir par exemple de 2000 à nos jours combien d’immeubles ont été construits au niveau du port”, devait-elle préciser.