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Epaves jonchant la rive à Fumbuni I La population locale dénonce un danger environnemental

Epaves jonchant la rive à Fumbuni I La population locale dénonce un danger environnemental

Société | -

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Selon les affirmations du maire de la commune d’Itsahidi, Houssounali Attoy, la situation est sous contrôle, car la majorité de ces épaves a déjà été retirée, et le reste des conteneurs sera également enlevé dans les meilleurs délais. Quant aux débris de briques, ils serviront de remblai pour le futur projet de la digue. Cependant, la plupart des riverains ne considèrent pas ces solutions comme rassurantes ni écologiques. Ils estiment imprudent d’utiliser les débris des maisons détruites pour assainir l’espace entre la route et la future digue.

 

Après le déblaiement du littoral qui s’étend de l’hôpital de Fumbuni à la place Fukuni par l’entreprise chinoise chargée de la réfection de la route Mistudje-Fumbuni, une quantité significative d’épaves, comprenant un conteneur entier, des morceaux de conteneur et des résidus de briques, a été laissée à l’abandon. Cela suscite des inquiétudes parmi les habitants, qui redoutent les caprices de la nature.

Un appel à un nettoyage

La crainte de voir la mer se déchaîner et déloger ces épaves pour les projeter sur les habitations a poussé certains riverains à sonner l’alarme, exhortant les autorités locales à trouver rapidement une solution à ce danger permanent. Ali Said, résident de la ville, est choqué de constater que ces déchets sont laissés sur ce littoral alors que la même entreprise a les moyens de procéder au nettoyage de cette zone. « Cela fait déjà un mois que les restes des bâtiments détruits dans cette zone sont laissés à l’abandon. Que ferons-nous si la mer se déchaîne à nouveau ?», s’est-il interrogé.


Cette menace environnementale n’a pas échappé à l’attention d’Ali Boinaheri, le responsable local chargé du suivi des travaux, qui rappelle la loi-cadre de 1994 sur l’environnement. Il mentionne notamment l’article 60, qui stipule que pour préserver la santé des personnes et la qualité de l’environnement, les déchets doivent être collectés, traités et éliminés. Par ailleurs, l’article 61 précise que les autorités locales sont responsables de l’élimination de ces déchets, tandis que l’article 62 souligne que le ministre de l’Environnement doit prendre en considération la nécessité d’écarter tout risque pour la santé des personnes, la conservation du sol, du sous-sol, des eaux, de l’atmosphère, de la faune et de la flore. Pour lui, la loi existe, mais il insiste sur la nécessité d’une politique de sensibilisation pour que notre littoral reste propre et protégé durablement.


Selon les affirmations du maire de la commune d’Itsahidi, Houssounali Attoy, la situation est sous contrôle, car la majorité de ces épaves a déjà été retirée, et le reste des conteneurs sera également enlevé dans les meilleurs délais. Quant aux débris de briques, ils serviront de remblai pour le futur projet de la digue. Cependant, la plupart des riverains ne considèrent pas ces solutions comme rassurantes ni écologiques. Ils estiment imprudent d’utiliser les débris des maisons détruites pour assainir l’espace entre la route et la future digue.

Par Said Toihir

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