Après plusieurs mois à œuvrer dans la lutte contre l’épidémie de choléra en cours dans le pays depuis le début de l’année, le ministère de la Santé a fait le point sur la situation épidémiologique le mercredi 7 août dernier à Ndzuani. Dans une réunion tenue à Patsy, le directeur régional de la Santé à Ndzuani, docteur Anssoufoudine Mohamed, a présenté la situation générale de l’épidémie au chef de l’Etat, Azali Assoumani.

Se réjouissant tout d’abord du fait qu’aucun cas positif du choléra n’a été enregistré depuis le 10 juillet à Ngazidja et à Mwali, et à partir du 27 juillet à Ndzuani, le docteur Anssoufoudine Mohamed a rappelé que ce n’est pas la première fois que le pays fait face à cette épidémie. Selon lui, au cours des cinq dernières décennies, les Comores ont été confrontés à 4 épisodes de choléra. D’abord de janvier à mai 1975, l’épisode de 1998 à 1999, celui de 2002 à 2007 et celui de 2024.

Le directeur régional de la Santé à Ndzuani, l’île la plus touchée par la maladie, a fait état d’un taux de guérison de 98 % parmi les malades hospitalisés, soulignant l’efficacité de la vaccination. Le chef de l’État, Azali Assoumani, a ainsi remercié les services de santé pour leur mobilisation et leur engagement dans cette lutte, qui ont permis d’obtenir ces résultats.Il a également exhorté les citoyens à rester vigilants et à tirer les leçons de cet épisode pour éviter une recrudescence des cas.Le ministre de la Santé, Dr Nassuha Oussene Salim, a, quant à lui, adressé une mention spéciale à toutes les équipes médicales mobilisées depuis le 2 février 2024 pour endiguer le choléra.

2024, l’épisode le plus mortel

Pour rappel, après avoir notifié son premier cas de choléra à la mi-mars, Ndzuani n’a depuis cessé d’enregistrer des cas. A elle seule, elle déplore 126 décès contre 15 à Ngazidja et 8 à Mwali sur un total de 149 décès. Elle fait également état de 8999 cas cumulés sur un total national de 10342 personnes atteintes. A titre de comparaison, dans l’épisode de 2007, après onze mois de choléra sans moyens conséquents de riposte, les Comores avaient juste comptabilisé 29 victimes. Ainsi, afin de lutter efficacement contre ladite épidémie endémique, les autorités de santé ont lancé le 12 juin dernier, une campagne de vaccination anticholérique à l’issu de laquelle, 58% de la population a été vaccinée.