Un cœlacanthe d’1,23 mètres et pesant une trentaine de kilos a été capturé entre Jimlime et Hajoho, à l’est de l’île de Ndzuani, le mercredi 9 mars dernier, par des pêcheurs de Mirontsy. Il est depuis conservé dans une chambre froide d’une société privée de commerce à Mutsamudu.
Ce serait le quatrième, voire le cinquième cœlacanthe à être pêché depuis cinq ans.
En effet, depuis 2017, il y aurait quasiment eu une prise de cette espèce rare et protégée dans la mer de l’île chaque an, d’après les informations recueillies auprès du Réseau national des aires protégées. Et les pêcheurs qui les capturent espèrent souvent les vendre et en tirer un bon prix, ignorant donc que « la capture, la détention, la mise à mort, le transport, l’achat, la vente et l’exportation » de ce fossile vivant sont interdites et punies par la loi nationale. Preuve de cette ignorance manifeste, cette dernière prise a même été revendiquée par deux personnes différentes : d’abord par un pêcheur qui dit l’avoir pêché avec ses camarades « à leur insu », puis le lendemain par un autre pêcheur qui qualifiera le premier tout simplement d’ « usurpateur ».
Jusqu’à présent, les cœlacanthes capturés dans l’île partaient un peu dans toutes les directions, vers des acquéreurs privés. Pourtant, il existe bien un protocole de prise en charge par des institutions publiques spécialisées, à en croire Houssoyni Housseine, le conservateur des aires protégées de Ndzuani.
Le Réseau national des aires protégées
« L’on considère que c’est une capture accidentelle. C’est un patrimoine. Quand il s’agit de l’orienter dans des recherches on l’y oriente, et quand il s’agit de le conserver, on le conserve. Il y a actuellement le projet «Renforcement de la protection des océans aux Comores», en partenariat avec l’Agence des parcs nationaux des Comores… L’on procède à des analyses biologiques sur la génétique de l’espèce. On le conservera ensuite, et l’on déterminera où il devra être exposé à Ndzuani… », nous a-t-il expliquén