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Evacuation des trottoirs à Moroni I Des vendeurs expriment une résistance à Volo Volo

Evacuation des trottoirs à Moroni I Des vendeurs expriment une résistance à Volo Volo

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Les forces de l’ordre les ont empêché les vendeurs d’étaler leurs marchandises, dans la matinée, mais certains d’entre eux ont attendu leur départ pour le faire. Ils disent revenir chaque matin car, ailleurs, leurs affaires ne marchent pas bien.

 

Comme annoncé au cours de la rencontre avec la presse tenue samedi 21 octobre dernier par le maire de la commune de Moroni, l’opération d’évacuation des routes et trottoirs dans la capitale de Moroni, a été lancée hier lundi 23 octobre. Tôt dans la matinée, la gendarmerie, les polices municipale et nationale étaient au marché Volo Volo empêchant les vendeurs d’étaler leurs marchandises sur les trottoirs. Cependant, des vendeurs ont fait montre d’une certaine résistance. Après le départ des forces de l’ordre, certains d’entre eux ont repris le travail comme si de rien n’était.


Approché, un des cordonniers exerçant à côté de la société comorienne des Télécommunications, Comores-Télécom répondant au nom de Naoufal Ibrahim estime, de son côté, que ladite opération profitent seulement à ceux qui détiennent les boutiques de Magoudjou au rond-point Salimamoud. Car, selon lui, leurs arguments ne sont pas valables. « Si c’était une initiative de courte durée, ou, avec une suite favorable par exemple, si c’est pour construire ou rénover nos étals, ça aurait été une bonne cause. C’est depuis plus d’une vingtaine d’années que le grand marché de la capitale est construit. Chaque mois, la mairie de Moroni nous soutire de l’argent pourtant, ils ne font rien. Il n’y a pas eu d’extension du grand marché », a-t-il expliqué.


Il a fait savoir que les vendeurs reviendront jusqu’à ce que la mairie comprenne que l’opération d’évacuation « n’est pas la bonne solution ». Les vendeurs reconnaissent avoir été informés de cette opération. Mais nient avoir donné leur accord quant à des places programmées pour poursuivre leurs activités. « Ils nous disent de nous rendre au marché Grimaldi, ou encore à Kalaweni, mais ce ne sont pas des zones adaptés à notre busines, c’est une zone qui n’est pas propice à nos activités », a soutenu Naoufal Ibrahim. Et de préciser qu’à Kalaweni, ils seront beaucoup « trop exposés à la chaleur car, le soleil va réchauffer les conteneurs avec les risques d’étoiuffement».

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