Le rapport d’évaluation des laboratoires de recherche a fait l’objet d’un atelier de vulgarisation des résultats qui s’est tenu le mercredi 26 février à la faculté des sciences et techniques (Fst) de l’Université des Comores. L’événement a réuni plusieurs chercheurs, responsables académiques et acteurs institutionnels. L’objectif était de partager les conclusions de cette évaluation et de discuter des mesures à adopter pour améliorer la qualité et l’efficacité des travaux de recherche.

Depuis 2023, une mission d’évaluation a été menée pour examiner 19 laboratoires répartis au sein des trois principales structures de recherche du pays : l’institut national de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape), le Centre national de documentation et de recherche scientifique (Cndrs) et l’Université des Comores (Udc). À l’issue de cette évaluation, quatre laboratoires ont été sélectionnés pour bénéficier des financements en équipements.«L’atelier d’aujourd’hui a pour objectif de vulgariser les rapports soumis lors de la mission d’évaluation. Cela permettra aux autres laboratoires de s’aligner avec les directives et les orientations établies lors des premières évaluations. Ainsi, ils pourront, à l’avenir, décrocher des moyens de financement pour équiper progressivement leurs laboratoires », a expliqué Soulé Hamidou.

Une collaboration renforcée entre les laboratoires

Le doyen de la Faculté des sciences et techniques a tenu à préciser que cette initiative se fait en collaboration avec des partenaires financiers clés, notamment l’Ambassade de France en Union des Comores, à travers un projet appelé Comores recherche, innovation et technologie (Crit-Fspi). Selon lui, sur les quatre laboratoires sélectionnés, trois appartiennent à la Faculté des sciences et techniques.

Soidrou Said Hassane, professeur à l’Université des Comores et responsable de l’un des laboratoires, a, à l’occasion, souligné l’importance de cette rencontre. «Nous nous sommes réunis pour progresser davantage. L’évaluation a été réalisée, mais chaque laboratoire devrait pleinement en bénéficier. Chaque laboratoire ayant participé à cette évaluation a reçu son rapport et a pu identifier ses forces et ses faiblesses. Les professeurs qui ont mené cette évaluation sont des experts réputés, et ils ont formulé des suggestions et des recommandations spécifiques à chaque laboratoire. Aujourd’hui, nous sommes là pour vulgariser ce rapport, analyser ses conclusions et déterminer comment restructurer nos recherches », a-t-il expliqué.

Le professeur insiste à cet effet sur la nécessité d’une collaboration renforcée entre les laboratoires. «Nous attendons une véritable cohésion entre tous les laboratoires. Un chercheur de l’université ne doit pas se limiter à son établissement, tout comme un chercheur de l’Inrape ne doit pas rester uniquement dans son institution. Nous devons être soudés, travailler en équipe et nous entraider pour avancer plus rapidement. Il est essentiel de mettre fin à la compétition stérile et de veiller à ce que chaque aide reçue soit attribuée de manière stratégique à un laboratoire précis », a-t-il suggéré.
En tout cas, selon l’attaché de coopération scientifique et universitaire à l’ambassade de France aux Comores, Ludovic Khamchane, ce projet est financé globalement à hauteur de 729 000 euros et 180 000 euros pour les équipements.

Mairat Ibrahim msaidie