Le gouvernent comorien, à travers le ministère de l’Intérieur, a organisé hier, jeudi 3 octobre à l’hôtel Retaj, un atelier de partage des résultats et recommandations préliminaires de la mission d’évaluation des capacités nationales en matière de réduction des risques de catastrophes et d’adaptation au changement climatique, qui s’est déroulé du 23 septembre et au 3 octobre 2019. A travers cette rencontre, «la mission a mis en lumière les capacités existantes, les défis et les lacunes en matière des risques de catastrophes», et a ainsi émis des propositions pour le renforcement des capacités nationales et locales en matière de réduction des risque de catastrophes à travers les secteurs clés.
Les participants ont, à cette occasion, abordé des thématiques relatives aux cadres législatif, politique et institutionnel. Ils ont également ont formulé des observations, des analyses de surveillance et communication des risques de catastrophes. Les experts ont, pour leur part, présenté des points préparatoires, des réponses et de relèvement dans des secteurs clés, tels que l’agriculture, la sécurité alimentaire, la nutrition, l’eau, l’hygiène et assainissement, ainsi que d’autres domaines, en vue de prémunir les Comores des catastrophes.
119 structures rencontrées
Cette évaluation a été menée par une équipe multidisciplinaire composée de 33 membres. Il s’agit de 9 experts sectoriels du gouvernement, 13 experts du Système des Nations unies aux Comores, 11 experts internationaux des agences membres du partenariat Cadri. Il a été révélé que durant leur mission, des entretiens se sont déroulés au niveau national, insulaire et local avec 119 structures. Il s’agit de 63 structures étatiques, dont 36 au niveau central et 37 au niveau des préfectures et localités à Ngazidja, Ndzuani et Mwali.
La mission a également rencontré 28 organisations de la société civile, 9 partenaires techniques et financiers multilatéraux et bilatéraux et 9 organismes privés, y compris l’Université des Comores, a-t-on indiqué.
Dans son discours, le coordinateur résident du Système des Nations unies, Matthias Naab, a rappelé que l’impact des changements climatiques et l’absence de politiques efficaces de réduction des risques de catastrophes multisectorielles, rend le pays plus vulnérable face aux catastrophes naturelles. «Nous avons tous gardés en mémoire l’image du cyclone Kenneth qui a traversé les Comores, la nuit du 24 au 25 avril dernier, et qui a détruit des habitations, des terres agricoles et des infrastructures routières et laissant jusqu’à ce jours des familles dans une vulnérabilité et ce, malgré les efforts engagés par le gouvernement et ses partenaires au développement pour la réponse et le relèvement du pays», a-t-il souligné. Matthias Naab a montré que l’évaluation des capacités des institutions nationales, réalisée par la mission Cadri, a permis de mettre en lumière «les capacités existantes, les défis et les lacunes, mais également proposer des recommandations pour le renforcement des capacités nationales et locales en matière de réduction de risques de catastrophes», à travers les secteurs de développement du pays.
Le partenariat Cadri est une initiative dirigée par l’Organisation des Nations unies (Onu) qui offre un soutien au développement des capacités en matière de réduction des risques de catastrophes et d’adaptation aux changements climatiques.
Il est composé de 20 organisations œuvrant pour la réalisation des objectifs de développement durable en fournissant aux pays des services de développement des capacités pour les aider à réduire les risques climatiques et des catastrophes.
Ali Abdou