"Ce n'est pas uniquement parce le président Azali Assoumani est hué, cela peut arriver à n'importe quel président. Nous avons, par exemple, vu des présidents sur qui l'on a jeté de la farine. Nous avons réagi parce qu'il s'agit de Mkazi, une des grandes villes de la région de Bambao où ce vendredi on a dépassé les bornes", a-t-il expliqué.
"Les confrontations politiques se font avec paix et sagesse. Allah a recommandé au prophète Moussa d'aller devant Pharaon (Ramsès Il) avec des paroles apaisées (kaulu layina). Auprès d'autres grands mécréants, Dieu a recommandé la sagesse (bil'hikma)", a-t-il rappelé. Saïd Ibrahim a en outre saisi l'occasion pour rappeler que les leaders politiques charismatiques de la région de Bambao, comme Saïd Ali Kemal, Saïd Ali Nasserdine ou Cheikh Ahmed, qui ont instauré une culture de paix, étaient d'Ikoni et n'ont jamais empêché personne de s'y rendre pour faire de la politique.
"C'est un vrai exemple de tolérance, de paix et d'entente", a-t-il expliqué, appelant ainsi à ne pas sous-estimer les petites localités. "On ne l'a jamais fait ici à Mbude. Nous avons toujours accueilli Youssouf Mmadi Boina. Mkazi, seule, ne peut pas imposer son leader partout", a-t-il tenu à rappeler.
Mohamed Moussa, tenait à saluer la réaction du président de la République qui a fait le choix de la paix et de l'entente, qui a honoré la région de Bambao, sa région. Cela prouve qu'il est réellement un responsable, un président digne de ce nom", s’est-il félicité.
Un soutien "inconditionnel" au président
Toujours à l'endroit du président Azali Assoumani, Mohamed Moussa a adressé ses "remerciements pour son esprit d’engagement en faveur du développement" du pays.
Le notable Ahmed Mouigni a tenu à conscientiser qu'avec ces "incivilités", la région de Bambao n'en bercerait pas l'instigateur. "Alors soyez polis et responsables si réellement vous visez la magistrature suprême et sollicitez notre soutien. Si, demain, vous voulez être respectés", a-t-il conclu.
Nassila Ben Ali