Une semaine après les évènements qui ont conduit à l’intervention des forces de l’ordre dans le chef-lieu d’Itsandra, le 6 juillet dernier, des cadres de cette région ont tenu un point de presse le samedi 18 juillet à l’hôtel Golden Tulip, pour «condamner de la façon la plus ferme», les agissements qui ont été à l’origine cette intervention. Ils accusent leur frère Mouigni Baraka Saïd Soilihi d’être manipulé pour «prendre les habitants de sa région pour boucliers en vue d’organiser une déstabilisation du pays à partir de la capitale d’Itsandra» et «faciliter l’accession au pouvoir de certaines personnes».
Le ministre de la Justice, Mohamed Housseini, a fait un bref historique des spécificités de la région d’Itsandra qui a vu, par le passé, ses enfants militer pour la paix, et «devenir artisans de la stabilité et la concorde du pays». «En aucun moment, nous, les natifs d’Itsandra, qui abritons l’aéroport, les palais présidentiels, le gouvernorat et les camps militaires, ne peuvent pas tolérer toute tentative de déstabilisation du pays au risque de payer le prix fort de la démolition de ces patrimoines publics», prévient-il.
Le préfet de la région d’Itsandra, Saïd Abdou, a soutenu que l’intervention des forces de l’ordre n’était qu’une réponse à un enfant de cette région qui a défié l’autorité de l’État. «Nous savons tous qu’un décret présidentiel et une note circulaire du représentant de l’État dans la région avaient strictement interdit tout genre de manifestation ou rassemblement le jour de la fête nationale, et qu’une célébration symbolique a été prévue au stade de Hombo dans la ville de Mutsamudu à Ndzuani», a-t-il rappelé.
De son côté, le conseiller en communication du président de la République, natif de la ville de Ntsudjini, Saïd Ali Saïd Ahmed, a appelé l’opinion à éviter les rumeurs par rapport à l’intervention des forces de l’ordre à Ntsudjini. «Ce n’est pas l’entonnement de l’hymne nationale, qui n’a même pas duré 5 minutes, qui a été à l’origine de l’intervention des forces de l’ordre», précisera-t-il. C’est, selon lui, l’intervention des forces de l’ordre dans la ville a été ordonnée suite à des instructions de dérapages données à des jeunes «désœuvrés, financés pour s’en prendre aux forces de l’ordre à coups de pierres». «A travers des toits, des ruelles, et les médinas, les forces de l’ordre ont été harcelés, malmenés. Heureusement, elles ont fait preuve de retenue, nous n’avons enregistré aucun blessé, ni mort», s’est-il félicité.
Saïd Ali Saïd Ahmed a salué «le professionnalisme des forces de l’ordre qui, malgré ce harcèlement, n’ont pas cédé au chantage, et ont parvenu à garder leur sang-froid».
Il se demande les raisons qui font que des enfants de cette ville acceptent que «Ntsudjini devienne le théâtre des évènements déplorables de certaines organisations illégales et rebelles, qui ont soif du pouvoir quelque soit le prix à payer». Ainsi, il a informé que les enfants de toute la région d’Itsandra refusent «d’être des boucliers de ceux qui veulent défier la loi».
Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l’autorisation d’Al-watwan.