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Examens nationaux | Djaanfar Salim Allaoui se dit « en guerre contre la fraude et les fraudeurs »

Examens nationaux | Djaanfar Salim Allaoui se dit « en guerre contre la fraude et les fraudeurs »

Société | -

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Le nouveau ministre de l’Education nationale se dit conscient du fléau qui gangrène les examens nationaux et se montre même virulent dans ses mots :"correcteurs fallacieux","interrogateurs laxistes" ou encore "surveillants irresponsables".

 

 


L
e ministre de l’Education nationale, Djaanfar Salim Allaoui a tenu, vendredi, une conférence de presse dans son ministère pour mettre en garde les éventuels fraudeurs et tricheurs qu’ils soient élèves, enseignants, surveillants ou responsables dudit ministère. Avec l’examen d’entrée en sixième déjà terminé, le baccalauréat qui a débuté avec l’épreuve de dessin et le Bepc qui commence le 20 septembre prochain, le nouveau ministre de l’Education nationale se dit conscient du fléau qui gangrène les examens nationaux et se montre même virulent dans ses mots :"correcteurs fallacieux","interrogateurs laxistes" ou encore "surveillants irresponsables".

Djaanfar Salim Allaoui dénonce aussi les fuites de sujets qui se répètent tous les ans tout comme les faux diplômes "qui sont monnaie courante". Il dénoncera, par ailleurs, l’absence de structures pourtant censées veiller sur ces examens comme l’observatoire des examens ou encore la commission de discipline. Ce sont toutes ces "défaillances" que l’intéressé veut combattre.

En effet, passé ce constat, le conférencier assume être "en guerre" contre toutes ces pratiques et leurs auteurs et ce, quel que soit leurs niveaux. Pour y parvenir, Djaanfar Salim Allaoui souhaite s’appuyer…sur les textes déjà en vigueur. Seulement, comme le lui ont rappelé les journalistes présents à cette conférence, jusqu’ici le ministère qu’il représente ne s’est pas trop appuyé sur ces textes, les humeurs ayant pris le dessus. Le ministre de l’Education nationale, affirme lui être différent et promet de s’appuyer sur l’arsenal répressif déjà en vigueur faisant allusion aux deux arrêtés signés par son prédécesseur Moindjié Mohamed Moussa. 

Le premier porte sur les sanctions aux auteurs de fraudes et manquements aux examens et concours tandis que le deuxième porte sur l’organisation des examens nationaux.

Interpellé par la presse, le ministre a aussi promis de veiller à ce que les personnes sanctionnées l’année dernière ne puissent pas concourir, surveiller ou corriger cette année. Nommé il y a peu, le nouveau ministre a dit se conformer aux directives et instructions de son prédécesseur. Mais dans sa "nouvelle" politique, il veut "redonner au bac et aux diplômes nationaux leurs crédibilités et cela passe notamment par l’application des textes et des sanctions prévues". Entouré du substitut du procureur et d’un agent des forces de l’ordre, Djaanfar Salim Allaoui a fait savoir qu’il y a des personnes qui sont actuellement sur écoute parce que soupçonnées de vouloir favoriser la triche. Il ne donnera pas plus de détails sur le sujet. Plus loin dans son intervention, le ministre de l’Education nationale fera également savoir que pour lutter contre la triche à l’aide des téléphones, il a soumis une note d’information en conseil de ministre pour "brouiller le réseau des communications dans les centres concernés au moins deux jours sur les jours d’examens".

 

Am

 

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