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Expertise France I Fin d’une formation des formateurs sur la victimologie

Expertise France I Fin d’une formation des formateurs sur la victimologie

Société | -

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Cette formation consistait, selon les concepteurs, “à renforcer les compétences du personnel de santé sur les maladies psychiatriques”. Elle vise également “l’enseignement d’un nouveau module Victimologie-blessures psychiques à l’école de médecine et de santé publique à Moroni pour les étudiants infirmiers et sages-femmes”.

 

La formation des formateurs en victimologie s’est déroulée du 7 au 14 décembre à la salle de conférence de l’école de médecine et de santé publique (Emsp) à Moroni. La session de formation est organisée dans le cadre de la mise en œuvre du projet de renforcement de la coopération régionale en santé en Union des Comores.
Trois médecins, deux infirmiers, un psychologue, un sociologue, la directrice de l’Emsp, huit apprentis formateurs, trente et un étudiants et 21 étudiantes sages-femmes ont bénéficié de cette formation animée par le médecin psychiatre Frédéric Mauvisseau et une infirmière de santé mentale en pédopsychiatrie Alexandra Datele, tous deux du Chu de la Réunion. La formation vise l’enseignement d’un nouveau module victimologie-blessures psychiques à l’école de médecine et de santé publique à Moroni pour les étudiants infirmiers et sages-femmes.


Le projet consiste, selon le chef de projet “Expertise France Comores” Amadou Diallo à “renforcer les compétences du personnel de santé du pays sur diverses thématiques de soins comme la santé mentale, entre autres, les maladies psychiatriques. Les formateurs de cette école qui ont bénéficié de ladite formation se devront ainsi de dupliquer les acquis auprès des élèves de médecine : d’où sa particularité”. Le chef de projet Amadou Diallo dit être confiant de la qualité des compétences des formateurs puisque, “ce sont des spécialistes issus du Chu de la Réunion, une institution française de très bonne réputation, et très reconnue par son expertise en la matière”.

“Un nouveau module victimologie-blessures psychiques”

Ainsi, tenant compte du fait que ce ne sont pas les projets qui manquent, mais du suivi de ces derniers, le chef des projets à “Expertise France Comores”, interrogé sur ce qu’ils comptent faire pour la pérennisation, Amadou Diallo a expliqué qu’ils vont mettre en place un système de suivi qui “permettra de mesurer les compétences des personnels avant même qu’ils reçoivent une formation. Ensuite, nous allons encore observer la manière avec laquelle le personnel de santé formé mettra en application les compétences reçues afin de pouvoir les évaluer”.


Et d’ajouter que le projet va s’étendre l’ensemble du territoire national sans toujours, selon lui, “aucune distinction”, comme d’ailleurs nombreux de nos projets comme celui sur la drépanocytose à Mwali, celle de la réanimation néonatale à Ndzuani. Et de préciser toutefois que pour eux, “le projet se focalise seulement sur le renforcement des compétences, mais la prise en charge appartient à l’Etat”. À en croire les bénéficiaires, il s’agissait d’une formation avec “énormément de fruits”. “Déjà on a formé nous-même les enseignants en tant que formateur, et aussi des étudiants en troisième année. En gros, on a été formé à mieux traiter toutes les malaises au niveau de la tête notamment le côté psychique au profit des enfants mal traités au quotidien, les viols chez les enfants, les adultes, les femmes mariées, le cas de l’inceste, les agressions verbales oû une femme peut être touchée par une insulte ou menace. Tout ce qui peut induire à l’addiction à la drogue”, a témoigné le médecin traitant au Caritas Comores docteur Irina Ismaila.

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