Le secrétaire général du gouvernement, Nour El-Fath Azali, la ministre des Transports maritimes et aériens, le ministre de l’Aménagement du territoire ainsi que plusieurs autorités locales ont effectué, le vendredi 20 juin, une visite sur le site de la carrière de Domoni, retenue pour la construction du port de Mboigoma à Mwali. L’objectif de cette mission a été de délimiter la zone d’exploitation la plus favorable, celle présentant le moins de risques environnementaux tout en garantissant la sécurité des travailleurs.
La fin de plusieurs mois d’incertitudes
Au cours des échanges entre les membres du gouvernement et les représentants de l’entreprise en charge des travaux, The Arab Contractor, il a été établi que la partie gauche de la montagne, où se trouve la carrière, présente plusieurs avantages : meilleure accessibilité, réduction des coûts et durée plus courte d’exploitation. Selon les techniciens, cette zone aurait également un impact environnemental moindre (une exigence stricte des bailleurs qui financent ce projet).
Le responsable en sauvegarde environnementale et sociale, Soidridine Abderehmane, a précisé que les matériaux extraits de la carrière seront transportés par voie terrestre jusqu’à la plage de Hoani, puis acheminés par bateau jusqu’à Mbangani, où seront préparés les blocs. «Les travaux proprement dits liés à l’exploitation de la carrière de Domoni débuteront au mois d’août prochain. Dès le lancement, nous entamerons directement les activités de traçage et d’extension du port de Mwali », a-t-il annoncé.
L’exploitation de cette carrière a suscité de vives tensions entre le gestionnaire de la réserve de biosphère de l’Unesco et l’entreprise The Arab Contractor. En effet, un courrier signé par le responsable de la réserve a été adressé à la société adjudicataire du chantier pour l’alerter sur les conséquences environnementales potentielles liées à l’utilisation du site de Mbangani.
Il s’agit par ailleurs de la même carrière utilisée dans le cadre du projet post-Kenneth pour la construction d’une digue à Djwaezi. Huit mille mètres cubes de matériaux doivent y être déversés dans la mer afin de protéger les habitants contre la montée progressive des eaux. Grâce à la coopération entre les autorités locales et les responsables des deux projets, un consensus a finalement été trouvé, permettant l’avancement de ces chantiers, déjà en retard. C’est dans ce contexte que le ministère des Transports a officiellement validé l’exploitation de la carrière de Domoni, considérée comme plus fiable sur les plans environnemental, social et technique que les autres sites envisagés. Cette décision met fin à plusieurs mois d’incertitudes et de débats sur l’île de Mwali.
