Le procureur de la République de Mutsamudu, Mohamed Abdallah, a ordonné, vendredi 8 mars dernier, l’arrestation de suspects présumés vingt-quatre heures après l’éboulement de roches à Bwekuni au passage du convoi de véhicules des candidats de la Mouvance présidentielle. Bwekuni est un endroit non habité, situé entre la localité de Mjamawe et la ville de Sima à Ndzuani. Le magistrat a qualifié «un acte criminel délibéré» et a livré les premiers détails de l’éboulement dans une déclaration à la presse.
«Il était 13 heures et 43 minutes lorsque des criminels sans foi ont dynamité la falaise bordant la route au niveau de Bwekuni. Un éboulement s’est produit, heureusement avant le passage du convoi, qui se rendait à un meeting politique à Sima. Aucun blessé parmi les passagers, ni aucun dégât sur les véhicules du convoi n’a heureusement pas été déploré», a-t-il déclaré. Le procureur annoncera ensuite que depuis, une enquête a été ouverte par la gendarmerie, «afin de déterminer les auteurs de ce coup ainsi que toutes les personnes impliquées de près ou de loin».
Même si le parquetier ne l’a pas dit dans sa déclaration, depuis cet événement, plusieurs personnes ont été arrêtées et placées en garde à vue à la gendarmerie de Mutsamudu. Parmi elles, deux commerçants de Mutsamudu, qui vendent du matériel électrique et de la quincaillerie, ainsi qu’un jeune homme employé comme boutiquier dans des magasins de Mutsamudu. Des interpellations auraient également été opérées à Mjamawe, localité la plus proche du lieu du présumé attentat.
Quelques heures après les faits, le président-candidat Azali s’est ainsi exprimé sur sa page Facebook : «En s’attaquant à ma personne, c’est à la démocratie, aux Comores que l’on s’attaque. Et ceci est vrai tout acte de violence qui pourrait viser chacun des candidats en lice dans ces élections».
SM