Ce hangar va abriter, dès le mois du Ramadhwani, une soixantaine de vendeurs et trois boutiques, bien que les travaux ne soient pas complétement achevés. Une des promesses électorales faites par l’actuel élu lors du dernier scrutin communal. A part l’idée de la promotion de l’environnement, plus précisément la protection du littoral et du sable blanc, ce jeune maire entend éradiquer le «vrai» calvaire» quotidien que vivaient les vendeurs de la place. «Nos mères étaient exposées au soleil des mois durant. Leurs activités sont bouleversées en période de pluie. La mauvaise odeur du dépotoir dérangeait tout le monde. D’où, cette extension comme une des priorités de mon plan d’action», se souciait-il.
Aboubacar Ahmed Ntsodé se rappelle du lancement du projet malgré l’absence d’un financement et le refus d’un prêt bancaire. Selon lui, la durée initiale des travaux a été prolongée de trois mois faute de moyens. Il insiste que l’extension du marché est concrétisée grâce à l’union des six localités qui composent la mairie. «Nous sommes partis de zéro franc. Des commerçants et d’autres partenaires ont finalement cru en nous et ont accompagné la mairie. C’est à partir des fonds propres, notamment les taxes des 100 francs pour les tables du marché, des boutiques et des taxes du ramassage des ordures que nous avons financé ce projet», annonce ce jeune élu avant d’exprimer sa reconnaissance à tous les conseillers communaux et les chefs des villages ainsi que ceux qui l’ont accompagné pour tenir cet engagement électoral.
L’ancien directeur de l’hôpital de la capitale du nord, Hamissi Salim, encourage le jeune maire à poursuivre cet élan pour le bien de la région. Il salue la volonté et le respect du cadre réglementaire dont fait preuve le chef de la commune. «Les taxes se justifient à travers vos œuvres. Gardez ce cap et vous sortirez grandi. Le ramassage des ordures est actuellement effectif. La police municipale, que vous avez mise en place, veille sur nos enfants. Aujourd’hui, vous inaugurez ce projet d’extension du marché. Ce sont trois choses concrètes qui n’ont pas pu être faites par les deux précédentes mairies», énumère Hamissi Salim avec fierté. Une des vendeuses du grand marché du nord, Djoumoi Mchindabwe, reconnait, par ailleurs, que le besoin d’un tel projet se ressentait depuis des années. Elle témoigne qu’il s’agit d’une promesse faite par l’actuel maire lors des élections communales. «Il a enfin tenu sa promesse. Ce maire a déjà tenu trois promesses pour notre commune. La réalisation de ce hangar à quelques jours du mois sacré est bel et bien à saluer car nous avons souffert des années durant», s’exprime la vendeuse.
Réalisé au moment opportun
Pourtant, cet endroit présente un défi qui n’est pas la moindre : le sable et la mer. Dans cette optique, l’un des ingénieurs de ces travaux de construction, Jean Saïd, rassure qu’une étude sur l’impact environnemental a été préalablement faite. «Nous avons d’ailleurs tenu compte d’une profondeur de deux mètres tout au début des travaux. Des semelles et des longrines pour que ça supporte la charge, surtout qu’il s’agit d’un sol composé de «sable et de l’eau». Des canalisations d’eau et autres travaux sont prévus pour protéger cette construction», garantit l’ingénieur.