La fédération des clubs anti-sida (Fcas) a inauguré jeudi 19 septembre, à Mde ya Bambao, un centre d’information et d’animation des jeunes. Il s’agit d’un centre d’espace où les jeunes vont se retrouver pour les leurs activités. A l’occasion de cette journée inaugurale, avant l’ouverture officielle de la cérémonie qui a débuté par l’hymne national et quelques versets de Saint Coran, diverses danses traditionnelles pour divertir les invités ont été exécutées. L’évènement a été honoré par les représentants de l’Unfpa, de l’Oms, de l’Unicef ainsi que du scout national.

Dans son mot de bienvenue, le chef du village, Mdroudjaé Ben Hassane, a félicité ces jeunes pour leur courage à surmonter plusieurs difficultés pour parvenir à leurs objectifs. «Les membres de la Fcas accompagné des enfants de cette localité étaient venus voir la ville Mde pour avoir un terrain. Nous sommes heureuse d’avoir répondu au besoin de ses jeunes car leurs ambitions sont bonnes», a déclaré Mdroudjaé Ben Hassane, précisant que la ville de Mde est la première à comprendre la politique du chef de l’Etat de faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030. Le chef du village a raconté l’historique de la localité de Mde, dans le cadre de l’éducation et de la santé. «Notre pays a vécu plusieurs problèmes de toute sorte, mais tous est derrière nous. Nous sommes actuellement en voie de développement, vers une émergence», a-t-il indiqué.
De son côté, le directeur général de l’entreprise Boundo Lantsy, Amir Youssouf Assoumane, a présenté un bref bilan des fonds utilisés pour la construction de ce centre. 
«Mon entreprise, petite soit-elle, a obtenu ce si grand contrat mais nous avons fait de mieux pour construire avec le peu qu’on avait en une intervalle de 7 mois successifs. Nous avons dépensé à peu près 24millions», a-t-il souligné, évoquant une dette de 23 milles francs pour la Fcas.

Travail inachevé

Après la remise des attestations aux personnes qui ont contribué moralement et physiquement pour le succès des projets de l’association, le président de la Fcas, Faidi Mohamed, a, dans son intervention, tenu à remercier les précurseurs de ce projet et à rappeler qu’il a fallu plusieurs millions pour arriver à bout des travaux encore achevés. «J’exprime ma gratitude à l’endroit des investisseurs, à l’Etat, aux responsables de la santé aux Comores, en rappelant que notre travail est loin d’être complètement fini», a déclaré Faidi Mohamed.

Pour sa part, le représentant de l’Unfpa aux Comores, Mamadou Boina Maecha, a exprimé sa reconnaissance envers la fédération des clubs anti-sida. «Au nom de l’Unfpa et de tous les partenaires au développement qui ont contribué à la réalisation de ce projet, je tiens à féliciter sérieusement la Fcas pour cette noble initiative qui confirme davantage sa maturité, son leadership et son esprit de contribution au développement harmonieux de la population en général et de la jeunesse en particulier», a-t-il déclaré. En travaillant avec des gouvernements et des Ong dans plus de 140 pays, l’Unfpa appuie des activités qui assistent les femmes, les hommes et les jeunes. Mamadou Boina Maecha a profité de cette occasion pour dévoiler une nouvelle stratégie dédiée à la jeunesse intitulée «Mon corps, ma vie, mon monde», qui sera prochainement lancée par l’agence onusienne.
A son tour, le directeur général de la santé, Aboubacar Said Anli, représentant la ministre de la Santé, a fait part de sa satisfaction de voir une association aller au bout de ses objectifs en ayant le courage de réaliser son rêve. «L’avenir de notre pays a plus besoin, au-delà des familles et des écoles conventionnelles, d’une éducation, d’un encadrement et d’un soutien à la jeunesse afin qu’elle puisse adopter un comportement plus sain, plus responsable et pourvoyeur d’avenir», a-t-il lancé, l’air joyeux. L’événement a été glorifié par quelques slam en Shikomori et aussi en langue française qui portaient comme thème «la maladie du sida et l’élégance de la culture comorienne».

Ramlati Moegni Bacar,
stagiaire