La fête nationale française a été célébrée aux Comores lundi 14 juillet à l’hôtel Retaj de Moroni par l’ambassadeur de France à Moroni, Sylvain Riquier. L’évènement a réuni les membres du gouvernement, le grand mufti de la République, des ambassadeurs et représentants diplomatiques accrédités aux Comores, le gouverneur de Ngazidja, le chef d’Etat-Major, des maires, des préfets, des artistes mais aussi plusieurs expatriés français.Comme à l’accoutumée, deux discours ont marqué la cérémonie. Dans son allocution, le ministre des Affaires étrangère, Mbae Mohamed, est revenu sur les relations entre les Comores et la France. « L’Union des Comores entretient avec la France des liens séculaires d’amitié et de coopération». dit-il en poursuivant que la fête nationale française est commémorée une semaine après la célébration du cinquantenaire de l’indépendance des Comores. « Je formule le vœu d’une amitié et d’une coopération fructueuse entre nos deux Etats et nos deux peuples, deux peuples, aux destins liés, malgré les soubresauts de l’histoire».
Mayotte est comorienne
Devant l’assistance, le chef de la diplomatie comorienne a mis l’accent sur l’intégrité territoriale de l’Union des Comores composée de quatre îles : Ndzuani, Mwali, Ngazidja et Mayotte. « J’aimerais saisir cette occasion, monsieur l’ambassadeur de vous rappeler que l’ile de Mayotte est comorienne conformément à la résolution du 12 novembre 1975 de l’Assemblée générale des Nations Unies», a rappelé le ministre, ajoutant que le dialogue entre les deux pays est le meilleurs moyens pour parvenir à «une solution durable».
Sylvain Riquier fait ses adieux
Mbae Mohamed a montré que la date du 14 juillet reste un tournant majeur dans l’histoire de la France. «Elle marque la fin de la monarchie absolue et le point de départ d’une longue marche vers l’émancipation du Peuple français ». Pour le chef de la diplomatie comorienne, «la révolution française n’a pas seulement mis fin à la monarchie, elle a surtout donné naissance à une société de liberté, d’égalité, de fraternité et de responsabilités».Dans un discours plein d’émotions, l’ambassadeur de France à Moroni Sylvain Riquier parle de son quatrième mais aussi sa dernière fête qu’il organise aux Comores.
Le diplomate français a salué et félicité le peuple comorien qui a célébré avec solennité le Cinquantenaire de son indépendance et qui se prépare à accueillir les Jeux des îles de l’Océan indien en 2027. Il a rappelé les liens entre son pays et les Comores. «Depuis cinquante ans, la France et les Comores ont bâti une coopération exceptionnelle, traduisant en engagements concrets la force de leur amitié historique, la solidité de leurs liens humains et l’évidence de leur voisinage».
Il a annoncé un soutien financier considérable estimé à 260 millions d’euros. «L’envergure du soutien de la France aux Comores est historique. Il représente plus de 260 millions d’euros d’engagements financiers».
Sylvain Riquier a fait le bilan de son mandat d’ambassadeur à Moroni. Il a dévoilé que «la France appuie l’entrepreneuriat des diasporas en général et de la diaspora comorienne de France en particulier». Il a évoqué la construction d’écoles telles que celles de Mridjou et de Hombo à Ndzuani et de la Coulée à Moroni.Sur le même volet de l’Education, il a annoncé que «La France est heureuse d’accueillir 4 000 étudiants comoriens dans ses universités et ses écoles d’ingénieur. Et cette année encore, nous sommes bien partis pour délivrer plus de 600 visas étudiants à des jeunes, comme nous l’avons fait chaque année depuis trois ans ». Sylvain Riquier a parlé de plusieurs chantiers en cours, financés par la France comme le chantier de la construction du lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni, entre autres. «Je pars en vous aimant», a conclu le diplomate.