logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Facturation de l’eau à Hambu I Confusion entre consommation et droits de compteur après une longue pénurie

Facturation de l’eau à Hambu I Confusion entre consommation et droits de compteur après une longue pénurie

Société | -   Nazir Nazi

image article une
Après plusieurs mois sans distribution d’eau par la Sonede dans la région de Hambu, des clients expriment leur mécontentement face aux droits imposés par la société d’État. Ils reprochent à la direction commerciale de confondre les droits de compteur avec les frais de consommation.

 

La facturation de l’eau pour le mois de juillet dans la region de Hambu est récemment devenue un sujet de débat pour certains clients. Après plusieurs mois sans la moindre goutte d’eau, la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) reprend enfin sa mission principale dans la région. Les dernières factures présentent un prix de consommation inférieur aux droits de compteur.

Par exemple, un client dispose d’une facture avec une consommation de 1 030 francs, mais les frais de compteur et les frais fixes pour l’eau sont respectivement de 7 056 francs et 10 159 francs. Ainsi, la consommation est facturée à 1 030 francs, tandis que les droits s’élèvent à 17. 215 francs. Ce montant représente les droits dus par les clients pour la période du 25 octobre de l’année dernière au 24 juillet de cette année. Cette situation demeure incompréhensible pour les abonnés de la Sonede. Certains se demandent si les agents commerciaux ne confondent pas les droits de compteur avec les frais de consommation.


«La Sonede devrait faire la distinction entre la consommation et les droits associés. Si elle exige que nous payions tous ces droits, va-t-elle nous indemniser pour les neuf mois sans eau ?», s’interroge un client. Il estime que le contrat entre l’établissement public et ses abonnés prête à confusion sur les droits et devoirs de chacun.

Rappel des prix

Face à ces réclamations, la direction commerciale de la Sonede n’a pas tardé à répondre. Le directeur commercial, Chakira Maliki, est au courant des plaintes des clients.Il précise toutefois que les droits figurant sur les factures doivent être réglés, car il ne s’agit pas d’un paiement d’un produit non consommé mais « des parties fixes » obligatoires pour tout client disposant d’un compteur. Autrement dit, les droits en question sont réclamés à tout abonné même si l’eau n’est pas arrivée au robinet du client. «Il y avait une panne au niveau de la production en raison d’une défaillance d’une pompe.

 

Les compteurs n’appartiennent pas aux clients. Nous avons prêté nos compteurs, et c’est pourquoi nous remplaçons gratuitement tout compteur endommagé. Les clients doivent payer ces droits, car nous vendons de l’eau à perte à leur profit», explique-t-il. Il ajoute que les droits sont supprimés si le problème d’eau persiste plus d’un an et rappelle les opérations de ravitaillement effectuées dans la zone concernée. Il s’étonne qu’aucun abonné n’ait résilié son contrat durant cette période ou n’ait fait de déclaration.

 

Chakira Maliki précise également que la Sonede ne vend pas de produits comme d’autres entreprises, mais fournit un service. Il compare le litre d’eau vendu à 500 francs avec le mètre cube de la Sonede, également à 500 francs. «Dans la zone en question, Shuani et Bangwa, les clients payaient 1 200 francs le mètre cube. Ils paient désormais la même quantité à 500 francs, soit 700 francs de moins. À Mitsudje, le mètre cube était à 950 francs, et il est maintenant à 500 francs, soit 450 francs de moins», ajoute-t-il.

Commentaires