logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Fait divers I L’ancien député Abdoulfatah Saïd Mohamed «agressé par deux policiers»

Fait divers I L’ancien député Abdoulfatah Saïd Mohamed «agressé par deux policiers»

Société | -

image article une
L’ancien parlementaire, Abdoulfatah Said Mohamed, a dénoncé ce qu’il a subi hier au cours d’une prise de bec avec des policiers alors qu’il avait emprunté un raccourci pour atteindre le quartier Mtsangani à Moroni.

 

Les faits se sont déroulés hier, lundi 19 juillet, en début de journée entre la voie menant Kalaweni et Mag Market sis à côté de la faculté Imam Chafiou. Selon l’ancien député et directeur de l’Agence nationale du Haj et de l’Oumra, Abdoulfatah Saïd Mohamed, «j’ai vécu une chose très grave au commissariat de Moroni. Des policiers m’y ont humilié, m’ont roué des coups et m’ont horriblement insulté».


La cause ? Abdoulfatah Said Mohamed explique qu’il était au volant de sa voiture avec «mon beau-frère qui est souffrant». Pour gagner du temps, «j’ai pris la voie menant Kalaweni vers Mag Market. Je précise qu’il n’y a aucune indication qui interdit ce raccourci dont tout le monde peut emprunter. Mais vers Mag Market, un policier m’a demandé de faire demi-tour pendant que j’ai essayé de le supplier de finir mon chemin. Je lui ai fait savoir que j’ai transporté un malade. Pendant que le ton montait, j’ai fait un demi-tour après qu’il s’est mis devant mon passage». L’ancien élu poursuit qu’il a cédé en faisant demi-tour. «J’ai fini par déposer mon beau-frère à Mtsangani. J’ai filé au commissariat afin d’aller dénoncer l’acte pendant que deux policiers m’ont arrêté vers le port de Moroni pour me signifier que je suis recherché par le commissaire».


Le commissariat central de Moroni, a rejeté tous les propos de l’ancien député de Moroni nord. Le commissaire central, Mohamed Achkal, a nié tout acte de violence qu’aurait subi l’ancien député. «Il n’y a eu aucune violence faite contre l’ex-député. Après l’incident, on l’a entendu avant de le transférer au parquet de Moroni», a-t-il déclaré en fin de journée à Al-watwan.
Toutefois, Abdoulfatah Said Mohamed insiste sur le fait que «le calvaire s’est déroulé au commissariat». Pendant, que ce premier attendait d’être reçu par le commissaire dans son bureau, «deux policiers ont commencé à donner des coups de poing. Ils ont tenté de me mettre en cellule, mais mes cris ont fini par alerter le commissaire qui est vite sorti de son bureau».
Et de confier que «c’est honteux ce que j’ai subi, mais je préfère ne pas tout vous dire». Abdoulfatah Said Mohamed annonce son intention de porter plainte «contre les deux policiers qui m’ont agressé».

Nourina Abdoul-Djabar

Commentaires