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Fait divers I Un coffre-fort de la Snpsf dérobé à l’agence de Mitsudje

Fait divers I Un coffre-fort de la Snpsf dérobé à l’agence de Mitsudje

Société | -   Abdou Moustoifa

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Bien qu’il se trouvait sur place, le vigile placé depuis le jour de la casse sous mandat de dépôt pour les besoins de l’enquête assure n’avoir rien entendu d’après le procureur de la République. Le dossier est entre les mains du juge d’instruction.

 

Le coffre-fort de l’agence de la Société nationale des postes et des services financiers (Snpsf) sise à Mitsudje a été dérobé par des cambrioleurs, non identifiés jusqu’à ce jour. D’après les éléments issus de l’enquête préliminaire, le coffre-fort contenait 9 millions de francs à en croire le procureur de la République, Mohamed Abdou, que nous avons joint au téléphone hier, mardi, 2 février. Jusqu’à maintenant, soit presque une semaine après les faits, on ignore les identités des malfaiteurs. Le coffre n’a toujours pas été retrouvé. Si on a procédé à des auditions et recueilli des témoignages, les enquêteurs ne détiennent toujours pas le moindre indice leur permettant de remonter jusqu’aux auteurs, nous a-t-on dit. 

Le butin introuvable

Selon le récit qui a été parvenu, la forfaiture a eu lieu dans la soirée du mercredi, 27 janvier vers 1h du matin. Selon les éléments livrés par le chef du parquet de Moroni les voleurs se seraient introduits par la fenêtre en «ouvrant des grilles». «Ils ont enlevé trois vitres. Puis, se sont dirigés jusqu’à la porte d’entrée du bureau du chef. Grâce à une scie, les cambrioleurs ont ensuite défoncé la porte et se sont accaparés du coffre. Ils sont partis par la porte principale. Ce qui est sûr, une telle opération a duré au moins 30 minutes voire une heure. Avec ce modus operandi, Il est clair que les auteurs connaissaient parfaitement le lieu. Voilà ce que nous pouvons affirmer», a détaillé, le procureur de la République. Si les circonstances restent floues, c’est plutôt la version donnée par le concierge pendant l’enquête qui vaut le détour et suscite plusieurs interrogations. 


«Soit le gardien est complice, soit il a participé. Car on ne peut pas être à moins de 3 m et ne rien entendre. D’autant que le soir, tout etait calme. Le moindre bruit peut atteindre plusieurs mètres», a conclu Mohamed Abdou. Certains pensent que «le vigile ne se trouvait même pas sur les lieux la nuit de la casse». Engagé par Comores Télécom, le vigile considéré aujourd’hui comme le principal suspect présumé travaillait également pour le compte de la Snpsf. À l’heure où nous écrivions ces lignes, la justice n’avait toujours pas retrouvé les traces du butin encore moins celles du coffre-fort. Celui-ci pèserait «deux tonnes». «Ces derniers temps, on constate une résurgence de vol de coffre-fort. J’ai l’impression qu’on est face à des professionnels. Je pense qu’une enquête approfondie s’impose», a conclu le procureur.

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