Plusieurs accidents de feu ont été relevés dans la région de Mutsamudu et de Wani ces derniers jours. Sur le marché de Dodin, jouxtant le port, un conteneur servant de magasin à un marchand a ouvert le sinistre feuilleton le jeudi dernier, en prenant feu dans des circonstances restées à ce jour obscures. Les pertes matérielles ont été totales. Le lendemain vendredi, deux habitations voisines ont également pris feu dans la localité de Tanambao, dans la commune de Wani.
Si le drame n’a pas fait de victime, il a par contre subitement plongé deux familles dans le dénuement total : elles vivent depuis sous deux tentes et quelques couvertures mises à leur disposition par la sécurité civile. D’autres incendies ont été aussi accidentellement déclenchés dans une habitation du quartier de Furahani, à côté du commissariat central de la police, ainsi que dans le bois à Hombo par des paysans.
Un homme en colère menace sa nièce
Le premier a pu être rapidement maîtrisé, tandis que le second a eu le temps de ravager plusieurs champs avant que les habitants en viennent à bout. Mais si tous les autres feux décrits jusqu’ici sont à mettre sur le compte de l’accident, l’on ne peut pas dire qu’il en a été de même pour celui qui a détruit, dimanche, deux pièces d’une habitation dans le quartier de Hampandre, toujours à Mutsamudu.
C’est une pierre, lancée par un homme en colère, qui a renversé un réchaud à pétrole allumé, et a provoqué l’incendie. D’après le récit d’un responsable de la sécurité civile de l’île.Cela faisait plusieurs jours depuis qu’une dispute avait éclaté entre cet homme et sa nièce, le premier ayant plusieurs fois menacé cette dernière avec une machette.
Selon toujours le récit du sapeur-pompier, la nièce aurait alerté la gendarmerie à trois reprises, et n’aurait obtenu de sa part aucune réaction.Cette série d’incendie intervient un mois et demi après le feu de Paje, provoqué par une bougie, et qui avait ravagé cinq maisons dans cette localité, toujours dans la commune de Mutsamudu. Les familles de ces cinq habitations ont également été, pendant plusieurs jours, logées dans des tentes prêtées par la sécurité civile.