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Fait divers : Un enfant de 10 ans mort par noyade

Fait divers : Un enfant de 10 ans mort par noyade

Société | -

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Un cadavre flottant à la surface de l’eau a été retrouvé, tôt avant-hier, aux environs de 7 h près des côtes de Pare-ya-mbwani à Moroni. Selon la brigade de recherche de la gendarmerie, il s’agit du corps d’un enfant de dix ans, qui ne comportait aucune trace de blessures. La thèse d’un meurtre serait donc écartée.

 

Avant-hier, mercredi aux environs de 7 h, un enfant d’une dizaine d’années a été retrouvé mort près des côtes de La Corniche, dans les parages de Beit-Salam. Son corps, qui flottait à la surface de la mer, a été découvert par des pêcheurs de la zone et ne comportait aucune blessure.

Selon la brigade de recherches, qui s’est rendue aussitôt sur place, le décès aurait eu lieu une heure plus tôt. Originaire de la localité de Domoni-yadju, dans la région de Mbude à Ngazidja, il répondait au nom d’Anassi Mounir et résidait avec sa famille à Porini, un quartier situé sur les hauteurs de La Coulée, au nord de Moroni.

Selon plusieurs témoignages concordants, il était aux environs de 15 h, mardi dernier, lorsque sa mère lui aurait demandé d’aller récupérer de l’argent dans une épicerie située près de l’Ecole privée moderne, à La Coulée.

Une heure plus tard, soit à 16 h, la mère est partie à sa recherche après avoir appris, par l’intermédiaire d’une amie, que son fils rechignait à se rendre chez l’épicier. «Nous n’avions aucune raison de nous inquiéter ou de songer à un tel scénario ; on avait tous compris que  ce refus n’était pas un fait rare chez les enfants», dira son oncle, Taki Soulé.

Avoir des médecins légistes le plutôt possible

 Pour lui, tout commençait à devenir inquiétant quand sa maman, qui s’est  rendue sur place pour récupérer son argent, s’est aperçue que l’épicerie était fermée et qu’il n’y avait personne. Après avoir fait le tour de la plupart des quartiers de Moroni, en vain, sa famille a donc décidé de lancer une alerte dans les médias à 22 h. Dix heures plus tard, le lendemain, ils ont appris la découverte du corps d’un enfant, tout près des côtes.

Selon le capitaine Abdallah Ibrahim, commandant de compagnie de la gendarmerie, la brigade a été informée à 7 h. «Nous avons mis plus de deux heures avant de pouvoir identifier la victime et avons même été obligés de mener des enquêtes dans les quartiers environnants.

Mais, personne ne reconnaissait le môme, vu qu’il ne résidait pas dans ce quartier», a-t-il fait savoir. Il a précisé qu’il a fallu attendre l’arrivée de son oncle pour  identifier le corps. D’après l’enquête de la brigade de recherche, la victime ne présentait  aucune lésion au corps.

Elle a donc conclu qu’il s’agissait d’une mort naturelle. Malgré tout, plusieurs questions restent encore sans réponses. Comment cet enfant a pu se retrouver dans un endroit aussi loin de son quartier ? Pourquoi n’y a t-il pas le moindre témoin ? Y a-t-il eu meurtre ou non ?  Le capitaine Abdallah Ibrahim estime que cette dernière question aurait pu trouver une réponse si le pays disposait de médecins légistes.

«Ces dernières années, des cas similaires surviennent sans qu’on arrive à identifier avec précision les causes du drame. A cause du manque d’équipements et de médecins qualifiés, nous sommes toujours dans la même situation et c’est regrettable», a-t-il déploré.

Il appelle donc les autorités comoriennes à accompagner la gendarmerie nationale et à l’aider à pouvoir percer les mystères qui entourent les multiples décès jusqu’ici non élucidés.


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